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Neurologie

Cette région du cerveau féminin s'épaissit avec l'activité sexuelle

Par Mathilde Debry

Plus les femmes ont une activité sexuelle intense, plus la partie de leur cerveau dédiée au plaisir clitoridien grossit. Explications. 

ssuaphoto / istock.
Le clitoris est un organe érectile de la vulve observé chez les femelles des mammifères.
Ses principales parties externes sont le gland et le capuchon du clitoris.

Des scientifiques viennent de démontrer qu’une zone spécifique du cerveau s’épaissit en fonction de l’activité sexuelle des femmes. 

Stimulation de la région clitoridienne

Si on savait déjà que le cortex somatosensoriel réagissait au toucher de n'importe quelle partie du corps, l’endroit exact stimulé par le plaisir clitoridien était jusqu’ici inconnu. Pour faire cette découverte, les chercheurs ont invité 25 femmes âgées de 18 à 45 ans à participer à une après-midi de stimulation de la région clitoridienne et de la main droite (le témoin de l'étude). Chaque zone a été touchée par une membrane vibrante, un nouveau dispositif conçu spécifiquement pour l'étude. "Nous avons mis au point une technique qui permet une stimulation précise tout en évitant toute gêne", explique le Dr Christine Heim, professeure et autrice de l’essai. "Nous l’avons longuement testée pour nous assurer que son application ne serait pas désagréable", ajoute-t-elle.

Pendant les stimulations, les participantes ont été branchées à une IRMf, qui permet de mesurer l'activité cérébrale en détectant les changements associés au flux sanguin. Les chercheurs ont ensuite examiné et analysé les scans. Bilan : les zones exactes du cerveau qui présentaient une activité lors du toucher sexuel variait d'une participante à l'autre, mais toutes se situaient dans la paroi latérale du cortex somatosensoriel (nommée "BA1-3"). Cette zone est proche de celle qui est activée par le toucher des hanches, une constatation logique compte tenu de l'anatomie du corps humain.

Vers des solutions thérapeutiques ? 

Qui plus est, cette zone spécifique était plus épaisse chez les personnes ayant eu le plus de rapports sexuels au cours des 12 mois précédents l'expérience. "Nous apportons ainsi la première preuve que le champ génital chez la femme varie en épaisseur en fonction de son utilisation, ce qui est conforme au principe de plasticité du cerveau", a déclaré Christine Heim. Une avancée pouvant potentiellement apporter des solutions thérapeutiques aux personnes souffrant de troubles sexuels.