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Coronavirus

Variant Omicron : les propos rassurants de l’agence Européenne du médicament

Par Mégane Fleury

Dans la plupart des cas, les personnes contaminées par le variant Omicron dans l’Union européenne souffrent de formes légères de la maladie. 

peterschreiber.media/istock
Le variant Omicron a été signalé pour la première fois le 24 novembre en Afrique du Sud.
« Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes », estime l’OMS.
Il est présent dans 23 pays, et cela devrait augmenter dans les jours et semaines à venir.

Le variant Omicron inquiète, mais les premières données scientifiques sont rassurantes. "Les cas semblent être pour la plupart légers, mais nous devons rassembler plus de preuves pour déterminer si le spectre de gravité de la maladie causée par l’Omicron est différent de celui de tous les variants qui ont circulé jusqu’à présent", explique Marco Cavaleri, chef de la stratégie médicale de l’Agence européenne du médicament (EMA), cité par 20 Minutes. Pour autant, cette nouvelle forme du virus présente un risque selon l’Organisation mondiale de la santé : le variant Omicron aurait un taux de réinfection plus élevé chez les personnes vaccinées ou ayant déjà contracté le virus. L’OMS a cependant estimé que les symptômes étaient plus légers dans cette forme de coronavirus. 

Quels sont les effets des vaccins sur le variant Omicron ? 

Depuis les premiers cas identifiés, les scientifiques s’interrogent sur l’efficacité des vaccins face à ce nouveau variant. Selon les entreprises Pfizer et BioNTech, les vaccins déjà existants offrent une protection efficace, mais l’Agence européenne du médicament est plus prudente. "À ce stade, nous ne disposons pas de suffisamment de données sur l’impact de ce variant sur l’efficacité des vaccins approuvés, mais nous scrutons continuellement l’horizon pour recueillir des résultats à cet égard", souligne Marco Cavaleri. Le responsable des urgences de l’OMS estime qu’il n’y a pas de raison que le vaccin ne protège pas contre cette nouvelle forme de virus. "Nous avons des vaccins très efficaces qui ont démontré leur pouvoir contre tous les variants jusqu’à présent, en termes de sévérité de la maladie et d’hospitalisation, a-t-il expliqué à l’AFP, et il n’y a aucune raison de penser que cela ne serait pas le cas." Les résultats d’une étude sud-africaine sont moins optimistes : ces travaux, parus le 7 décembre, sur le site medRxiv, concluent que le vaccin est 40 fois moins efficace contre le variant Omicron en comparaison au variant Delta pour les participants ayant reçu deux doses du vaccin Pfizer mais n’ayant jamais contracté la Covid-19. Les scientifiques ont aussi constaté que les patients ayant reçu deux doses et ayant été précédemment contaminés par le virus profitaient  "d'une neutralisation relativement élevée face à Omicron." Toutefois, cette étude n’a pas encore été évaluée par les pairs, c’est-à-dire qu’elle n’a pas été approuvée par la communauté scientifique, et elle a été réalisée sur un petit échantillon de patients : seulement douze personnes. 

Un appel pour la dose de rappel

Quelle que soit son efficacité, l’EMA recommande la dose de rappel pour toutes les personnes ayant déjà reçu deux injections de vaccin. Selon l’organisme, cette injection est "sûre et efficace" dès trois mois après la dernière dose. Elle recommandait précédemment d’attendre six mois avant d’effectuer cette dose de rappel. En France, les adultes peuvent recevoir cette injection à partir de cinq mois après la dernière dose, sauf dans le cas du vaccin Janssen, où le rappel peut être fait quatre semaines après l'injection unique.