ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Covid-19 : des consultations plus nombreuses chez les psychologues

Santé mentale

Covid-19 : des consultations plus nombreuses chez les psychologues

Par Mégane Fleury

Depuis le mois d’octobre, le nombre de consultations a augmenté de 27%, selon les données de Doctolib, révélées par 20 minutes et France Bleu. 

fizkes/istock
Les consultations chez les psychologues ont augmenté de plus de 25% depuis l'automne dernier par rapport à l'année précédente
La crise sanitaire a des répercussions importantes sur la santé mentale des Français
Les mutuelles se sont engagées à prendre en charge les consultations de "psy"

L’épidémie nuit au moral des Français et les consultations chez les psychologues le prouvent. Entre octobre 2020 et mars 2021, leur nombre a augmenté de 27%, en comparaison à l’année précédente. Ces chiffres, issus des données Doctolib, ont été révélés par 20 minutes et France Bleu. Ils correspondent à la quantité de consultations enregistrées par les psychologues présents sur la plate-forme, soit environ 7100 professionnels libéraux. "Il n’y a pas de chiffres nationaux, mais les remontées montrent qu’il y a de plus en plus de gens qui développent des troubles. Et pour ceux qui en souffraient déjà, c’est amplifié", confie le secrétaire général adjoint du Syndicat national des psychologues, et psychologue clinicien, Pascal Olivier, au quotidien. Environ 75% des psychologues libéraux enregistrés sur Doctolib ont connu une hausse de leur charge de travail ces derniers mois, liée principalement à la prise en charge de nouveaux patients. 

Des séances remboursées… mais plafonnées

Si certains osent pousser la porte d’un cabinet, d’autres sont plus hésitants, mais les recherches qu’ils effectuent témoignent de leurs difficultés. Doctolib a constaté qu’entre octobre et janvier 2021, le nombre de recherches concernant des psychologues et/ou des psychiatres a doublé sur le site. D'après 35% des praticiens, le principal frein à la prise de rendez-vous est le coût des séances. Pour faciliter l’accès au soin, les fédérations de mutuelles se sont engagées à les prendre en charge : mais il s’agira de quatre séances par an au maximum, sur prescription médicale et dans la limite de 60 euros. Depuis le 1er février, des chèques psy sont proposés aux étudiants, ils leur permettent d’avoir trois séances remboursées chez un psychologue ou un psychiatre, là aussi, elles doivent être prescrites par un médecin généraliste.

Une situation qui s’aggrave

En mars, c’est la détresse des salariés qui a été mise en lumière, par une enquête Opinion Way. D’après les données récoltées, près de la moitié d'entre eux affirment être en détresse psychologique. Les plus touchés sont les moins de 30 ans et les femmes. Depuis le début de l’épidémie, le phénomène semble s’aggraver et n’épargner personne. En juin dernier, un rapport des Petits frères des pauvres soulignait une augmentation de la mise à l’écart de nos aînés. Pour 41% des personnes âgées, le confinement a eu des effets délétères sur leur santé mentale. En novembre 2020, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon annonçait une multiplication par deux des personnes en état dépressif depuis le mois de septembre.