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Sainte-Pazanne

Cancers pédiatriques en Loire-Atlantique : Pour Santé publique France, il n’y a “pas de cause commune”

Par Mégane Fleury

Santé publique France affirme que les investigations menées n’ont pas “révélé de risque avéré”. 

KatarzynaBialasiewicz/iStock

Les investigations n’ont rien donné : Santé publique France annonce, mercredi 23 septembre, que les recherches effectuées sur les cancers pédiatriques survenus dans le secteur de Sainte-Pazanne, en Loire-Atlantique, ne permettent pas d’établir une cause commune. “Cette analyse n’a pas montré la présence significative et persistante de regroupement de cancers de l’enfant sur le département”, indique le communiqué. Le collectif “Stop aux cancers de nos enfants” a recensé 22 cas de cancers pédiatriques dans la zone depuis 2015. Santé Publique France a mené des investigations depuis plusieurs mois, après avoir été interpellé par ce collectif de parents. 

Des actions préventives 

Nous le savons, d’un point de vue personnel un cancer touchant un enfant reste toujours un cancer de trop, a déclaré Lisa King, responsable de Santé publique France Pays de la Loire. La question que se posent les parents à Sainte-Pazanne est celle que se posent légitimement toutes les familles en France traversant la même situation dramatique. Nous avons besoin de plus de recherches sur les causes de cancer.” L’organisme recommande désormais de mettre en place un plan de surveillance active et des actions de prévention. Le premier consiste à maintenir la surveillance des nouveaux cas de cancer pédiatrique déclaré. Dans la communauté d’agglomération Pornic Agglo Pays de Retz, un contrat local de santé devrait être établi pour mettre au point des actions préventives comme l’amélioration de la qualité de l’air intérieur, la réduction de l’exposition aux pesticides ou la lutte contre l’habitat indigne. Une campagne de mesure de l’exposition aux pesticides a démarré récemment à Sainte-Pazanne pour une durée d’un an. 

“Nous venons de perdre plus de trois ans”

Le collectif “Stop aux cancers de nos enfants”, a réagi sur sa page Facebook, mardi 22 septembre, suite au dernier comité de suivi entre l’Agence régionale de santé et Santé publique France. “Nous venons de perdre plus de 3 ans en croyant qu’ils pouvaient chercher. Nous venons de perdre plus de 3 ans à leur faire confiance", déclare-t-il. Il y a quelques jours, les parents rassemblés dans le collectif ont lancé un appel au président Emmanuel Macron. Il a été renouvelé hier soir sur Facebook : “Nous en appelons solennellement à Monsieur le Président de la République Emmanuel Macron pour intervenir afin de protéger les enfants. Aucune famille, ni ici, ni ailleurs ne pourra entendre et accepter que notre État ne fait rien pour sauver ses enfants.”

Les hypothèses des parents 

Une levée de fonds a été réalisée pour mener de nouvelles recherches il y a quelques mois. Elles ont permis de détecter des polluants organiques et des métaux. “Les premiers résultats démontrent qu’il y a certainement un problème de pesticides, de perturbateurs endocriniens, de métaux lourds, de radon, explique Marie Thibaud au journal 20 Minutes. On travaille sur le cumul, sur l’effet cocktail.” L’autre hypothèse soulevée par le collectif de parents concerne un parc éolien construit peu avant 2015. Il pourrait générer des champs magnétiques, néfastes à la santé des enfants.