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Prévention

Papillomavirus : le ministère de la Santé recommande la vaccination des garçons

Par Charlotte Arce

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande l’extension de la vaccination contre les papillomavirus humains aux jeunes garçons. Le ministère de la Santé souhaite désormais que la recommandation soit intégrée au calendrier des vaccinations 2020.

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Chaque année, 2 900 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués en France et 1 100 femmes en meurent chaque année. À l’origine de la plupart des cancers du col de l’utérus : des virus appelés papillomavirus humains (HPV), qui se transmettent au cours de rapports sexuels, avec ou sans pénétration, et plus particulièrement au cours des premières années de la vie sexuelle.

Mieux protéger l’ensemble de la population

Jusqu’à présent pourtant, la vaccination contre les HPV n’était recommandée qu’aux jeunes filles de 11 à 14 ans révolus (avec un rattrapage jusqu’à 19 ans), aux personnes immunodéprimées et aux hommes ayant eu des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans.

Désormais, les garçons seront aussi concernés par la vaccination. Dans un communiqué rendu public ce lundi 16 décembre, la Haute Autorité de santé recommande en effet “l’élargissement de la vaccination anti-HPV aux garçons”. Celle-ci permettrait “sous réserve d’une couverture vaccinale suffisante, de freiner la transmission au sein de la population générale, et ainsi de mieux protéger les garçons et les hommes, quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi de mieux protéger les filles et les femmes non vaccinées.”

Le ministère des Solidarités et de la Santé a de son côté déclaré souhaiter “que cette recommandation soit intégrée dans le calendrier des vaccinations 2020 pour une mise en œuvre d’ici l’été.”

1 750 décès par cancers dus aux HPV par an chez les hommes

La décision de la HAS fait suite à la consultation publique sur l’élargissement de la vaccination aux garçons, et qui se déroulait jusqu’au 27 novembre. La mesure est soutenue par la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM) qui, en novembre, s’était elle aussi exprimé en faveur d’une extension de la vaccination contre ces virus associés au cancer du col de l’utérus.

“La vaccination universelle (filles et garçons de 11 à 14 ans, avec rattrapage jusqu'à 19 ans révolus) permettrait de diminuer le nombre de cancers dus à HPV, par une couverture plus importante de la population”, avait déclaré sa présidente, la docteure Pia de Reilhac dans un communiqué.

La HAS fait savoir aussi dans sa recommandation qu’elle “considère nécessaire de proposer également le vaccin aux hommes hétérosexuels car tout comme les femmes et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, ils peuvent être infectés et transmettre le virus”. Chaque année, environ 1 750 nouveaux cas de cancers causés par les HPV surviennent en France chez des hommes, et 4 580 chez des femmes.