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Risque cardio-vasculaire

Toutes les femmes ménopausées ne sont pas égales face au risque de maladie cardiaque

Par Mégane Fleury

Pour les femmes ménopausées, le risque de maladie cardiaque varie selon différents taux d’hormones. Un taux de testostérone élevé, par exemple, augmente les risques cardiovasculaires.  

PositiveFocus/iStock

Bouffées de chaleur, sudations nocturnes, insomnies, troubles de l’humeur.. Pour les femmes, la ménopause s’accompagne souvent de désagréments. Plus de la moitié d’entre elles affirment les ressentir. La chute des hormones sexuelles peut également aggraver certains risques, notamment le risque de maladie cardiovasculaire.

Plusieurs études ont déjà été réalisées sur les liens entre risques cardiovasculaires et hormones sexuelles chez les femmes ménopausées, mais leurs résultats étaient contradictoires. L’étude publiée lundi 28 mai dans le Journal of the American College of Cardiology, est l’une des plus grandes réalisées sur le sujet. Elle rassemble les données de plus de 2800 femmes sur une période de douze ans. Cette recherche montre que les risques ne sont pas les mêmes pour toutes les femmes ménopausées. Ils varient en fonction des taux de différentes hormones. 

Différentes hormones, différents risques 

Les femmes qui ont un ratio testostérone/estradiol plus élevé ont plus de risques cardiovasculaires, qu’il s’agisse d’une maladie cardio-vasculaire, d’une maladie coronarienne ou d’un arrêt cardiaque. Un taux élevé de testostérone dans le sang est aussi synonyme de risques cardiovasculaires plus élevés. Mais lorsque l’estradiol est fort, le risque de maladie coronarienne est plus faible. 

La première cause de décès chez les femmes

Femmes et hommes ne sont pas non plus égaux face au risque cardiovasculaire. Jusqu’à 50 ans, les hommes ont plus de risques d’en être atteints, puis le niveau de risques augmente largement pour les femmes. Selon la Fédération française de cardiologie, elles ont plus de risques que les hommes de décéder ou de refaire un accident cardio-vasculaire dans l’année qui suit un infarctus, car elles sont souvent moins bien suivies et moins traitées.

Aujourd’hui pourtant, ces maladies sont le premier facteur de décès chez les femmes. Si à partir de la ménopause les risques deviennent importants, c'est parce qu'avant la ménopause, les oestrogènes agissent comme des protecteurs du coeur. Comme pour les hommes, certaines mesures de précaution peuvent diminuer les risques : arrêt du tabac, alimentation saine et variée, pratique sportive et réduction du stress.