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Découverte scientifique

Des connexions anormales dans le cerveau de jeunes enfants autistes

Par Mégane Fleury

Des chercheurs ont identifié des connexions cérébrales anormales dans le cerveau d’enfants de 3 à 5 ans atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA). Une découverte réalisée grâce à l’utilisation de nouvelles techniques d’IRM. 

KatarzynaBialasiewicz/iStock

Un enfant sur 100 est atteint de troubles du spectre de l’autisme. Si l’on sait que ces troubles sont liés à une connectivité cérébrale anormale des patients, de nombreux points restent à éclaircir pour comprendre ce syndrome.

Une nouvelle étude, menée par des chercheurs canadiens, atteste que chez les enfants préscolaires (âgées de 3 à 5 ans) et autistes, l’utilisation des techniques IRM a permis de montrer l’existence de connexions anormales entre les différentes réseaux du cerveau. Les résultats ont été publié dans la revue Radiology

Une étude réalisée sur 42 enfants 

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) sont caractérisés par des difficultés de communication, d’un faible intérêt pour certaines activités, des comportements répétitifs, des relations sociales perturbées. Pour cette nouvelle étude, les scientifiques canadiens ont utilisé une technique d’IRM particulière, appelée imagerie du tenseur de diffusion. Ils ont comparé les résultats de 21 enfants, âgés d’en moyenne 4 ans et demi, atteints de TSA, à 21 enfants ne souffrant d’aucun trouble du développement.

Cela leur a permis de mettre en avant des différences significatives au niveau des noyaux de la la base du cerveau. C’est une partie du cerveau qui a un rôle important dans le comportement. Aussi, dans les zones paralimbiques et limbiques, des parties du cerveau qui sont elles importantes dans la régulation des comportements, d’autres variations ont été constatées. Ces dérèglements de certaines zones du cerveau pourraient, selon les scientifiques, expliquer en partie le développement des TSA chez certains enfants. 

Une technique d’imagerie qui peut améliorer les soins

L’imagerie permettrait de réaliser tôt des diagnostics et ainsi d’adapter les traitements et la prise en charge. Deux traitements notamment pourraient être mieux réalisées grâce à ce type d’imagerie cérébrale: la stimulation magnétique transcrânienne répétitive et la stimulation transcrânienne à courant continu.

La première utilise un aimant pour stimuler certaines zones du cerveau, l’autre consiste utiliser des courants électriques. Les deux sont des traitements envisagés de l’autisme dans le futur, mais doivent encore être perfectionnés.