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Aliments raffinés, fritures…

Les régimes végétariens ne sont pas tous bons pour la santé

Par Julie Levallois

Le régime végétarien est bon pour le système cardiovasculaire quand il inclut des aliments frais. Sinon, il perd tout son intérêt bénéfique.

stockasso/epictura

Manger végétarien, oui, mais pas n’importe comment. C’est un peu le message à retenir de la dernière étude parue dans le Journal of the American College of Cardiology. Menée par l’université de Harvard (Etats-Unis), elle rappelle que tous les régimes sans viande ne se valent pas. Et qu’il ne suffit pas d’éliminer les protéines animales pour obtenir un bénéfice cardiovasculaire.

Plus de trois millions de Français sont traités pour une maladie cardiovasculaire chronique. Elles représentent la deuxième cause de mortalité en France, avec 140 000 morts par an. De nombreuses recommandations permettent de limiter le risque d’en souffrir. Parmi elles, le régime végétarien.

Mais comme le rappelle cette étude, menée sur trois cohortes de professionnels de santé américains, tout dépend de l’approche adoptée par les consommateurs.

Un risque variable

Au lieu de comparer un régime omnivore à des habitudes végétariennes, les chercheurs ont séparé les volontaires en trois groupes : ceux qui favorisent les fruits et légumes sans pour autant se priver de protéines animales, les végétariens qui consomment beaucoup de céréales raffinées, de pommes de terre ou de bonbons, et les végétariens qui privilégient les produits bruts (céréales complètes, fruits et légumes frais).

Sans surprise, les plats faits maison se révèlent plus intéressants pour le système cardiovasculaire. Les végétariens zélés et les participants qui limitent leur apport en viande voient leur risque d’incident aigu réduit, respectivement, de 25 et 8 %.

A l’inverse, ceux qui privilégient fritures et boissons sucrées sont 32 % plus à risque de troubles cardiovasculaires. Une preuve de plus, s’il le fallait, que la viande n’est pas seule responsable.

Cuisiner soi-même

Jusqu’ici, aucune étude n’avait pris la peine de comparer les différentes habitudes alimentaires des végétariens. Or, « il est clair que la qualité nutritionnelle des régimes végétariens varie fortement, ce qui rend essentielle la prise en compte du profil des aliments », selon Ambika Satija, qui signe cette étude. 

Kim Allan Williams, auteur d’un éditorial associé à cette étude, livre les mêmes conclusions. Le chercheur, en poste à l’université Rush de Chicago (Etats-Unis), invite à consommer en priorité des céréales complètes, des graisses non saturées ainsi que des fruits et légumes non préparés industriellement.

Ces habitudes sont clairement plus bénéfiques que la friture – même si elle enrobe des légumes. Car aucun doute ne persiste sur un point. Des aliments au profil nutritionnel positif aident à conserver un poids et un métabolisme sains.