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Eczéma, rougeurs

Préviscan : des effets indésirables à ne pas négliger

Par Julie Levallois

Par rapport aux autres anticoagulants du même type, l’anti-vitamine K Préviscan augmente le risque d’effets indésirables immuno-allergiques.

ocskaymark/epictura

La fin d’un monopole ? En prévention d’un incident cardiovasculaire, l’immense majorité des patients à risque reçoit du Préviscan (fluindione). L’approche est efficace. Mais par rapport aux autres types d’anti-vitamine K, elle accroît la probabilité d’effets secondaires sérieux.

Les AVK permettent de ralentir la coagulation du sang. C’est à ce titre qu’ils sont indiqués en prévention d’un incident de type infarctus chez des personnes souffrant de fibrillation atriale, de thrombose veineuse ou d’embolie pulmonaire.
La fluindione domine nettement le marché français. 92 % des patients sous AVK reçoivent cette molécule. Mais par rapport aux autres médicaments disponibles, celle-ci est associée à une plus forte fréquence d’effets secondaires sévères – même s’ils restent rares. C’est ce qu’a montré une enquête de pharmacovigilance menée par le Centre régional de Lyon (Rhône). Ce 19 juin, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) appelle les professionnels de santé à la prudence.

 

L’arrêt du traitement possible

Face à la warfarine ou l’acénocoumarol, les experts de la surveillance ont constaté davantage d’atteintes immuno-allergiques sévères sous Préviscan. Ce phénomène survient au cours des 6 premiers mois du traitement.

Ces symptômes peuvent se manifester par des formes classiques, comme des anomalies de la peau (eczéma, rougeurs, gonflements…), une gêne respiratoire ou encore de la fièvre. Mais les patients peuvent aussi souffrir d’atteintes hépatiques ou rénales. Dans les cas les plus graves, une insuffisance rénale peut apparaître. Le volume des urines se réduit brutalement et une fatigue inhabituelle se développe.

L’apparition de ces signes justifie de rencontrer son médecin traitant pour évoquer un changement de traitement. Car ce réflexe permet d’améliorer les symptômes et de limiter le risque d’altération chronique.

Au vu de ce risque accru, l’ANSM demande aux professionnels de santé de privilégier les alternatives au Préviscan. La prudence n’est pas exagérée : plus de 3 millions de personnes sont sous traitement. Lorsque la thérapie est déjà commencée, en revanche, mieux vaut maintenir les habitudes. Une surveillance renforcée doit alors être mise en place.

 

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