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Combattre lé sédentarité

L'activité physique réduit le risque pour treize cancers

Par Anne-Laure Lebrun

Être actif au moins 150 minutes par semaine permet de réduire de manière importante le risque de développer 13 cancers différents. 

tiplyashin/epictura

Natation, course à pied, vélo… Plus l’activité physique est importante, plus les risques de développer 13 cancers diminuent, révèle une vaste étude de l’Institut national américain du cancer parue ce lundi dans la revue JAMA Internal Medicine.

Depuis 2012, l’inactivité physique est devenue la première cause de mortalité évitable dans le monde, devant le tabagisme ou la consommation d’alcool. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), elle est responsable de 10 % des décès en Europe. Pourtant, chaque minute d’activité physique éloigne les maladies cardiovasculaires ou les cancers.

L’équipe de Steven Moore a cherché à évaluer le bénéfice d’une activité physique, qu’elle soit faible ou modérée sur 26 types de cancers différents. Pour cela, les chercheurs ont réuni les données de 12 cohortes américaines et européennes réunissant 1,4 million de personnes de 11 à 98 ans. Les participants ont été suivis en moyenne pendant 11 ans. Au cours de cette période, près de 187 000 cancers ont été diagnostiqués.


150 minutes par semaine

Leur analyse montre que bouger plus de 150 minutes par semaine – la durée minimum recommandée - réduit le risque de développer 13 cancers sur les 26 étudiés. En effet, une activité physique d’intensité modérée permet de diminuer le risque de cancer de l’œsophage de 42 %, cancer du foie de 27 %, cancer du poumon de 26 %, cancer du rein de 23 % et celui de l’endomètre de 21%. Une baisse de risques de 20 à 10 % est également observée pour les myélomes, le cancer colorectal, le cancer de la vessie, de la tête et du cou ainsi que le cancer du sein. Dans l’ensemble, avoir une activité physique réduit le risque de tous ces cancers de 7 %, et ce quel que soit son poids et ses antécédents tabagiques.

Néanmoins, les chercheurs rapportent une augmentation de 5 % du cancer de la prostate et de 27 % du mélanome chez les participants les plus sportifs vivants dans des régions aux Etats-Unis très exposées au soleil. Cette association entre l’activité physique et les surrisques de cancers n’ont pas été observés dans les zones peu exposées aux radiations UV.

« Ces résultats montrent que la promotion de l’activité physique est un élément clé de la prévention et du contrôle des cancers », concluent les auteurs.

 

 

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