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Vide sanitaire

Grippe aviaire : la production de foie gras mise entre paranthèses

Pour enrayer l'épizootie de grippe aviaire, les abattoirs et les usines de production de foie gras doivent interrompre leurs activités pendant 4 mois. 

Grippe aviaire : la production de foie gras mise entre paranthèses labrador/epictura




C’est une première en France. La quasi-totalité de la production de foie gras est à l’arrêt pour éradiquer la grippe aviaire qui frappe le pays depuis fin 2015. Du 2 mai au 15 août 2016, les abattoirs de canards et les entreprises de production de foie gras dans 18 départements du Sud Ouest (1) devront se plier au vide sanitaire. En parallèle, plus de 4 000 exploitations de volailles sont mises en quarantaine jusqu'au 16 mai.

Cette mesure radicale est à la hauteur d'une épidémie sans précèdent. Le virus de l’influenza aviaire non transmissible à l’homme a été identifié dans 77 élevages dans 9 départements. A chaque nouveau foyer détecté, des milliers de palmipèdes (canards et oies) ont été abattus en guise de prévention. Mais pour assainir les élevages, le ministère de l’Agriculture a préféré mettre fin à ces abattages massifs et a choisi de mettre en place une dépopulation progressive. Une phase qui a aboutit ce lundi.


Repeuplement progressif

Il s’agit maintenant de nettoyer et de désinfecter tous les élevages, les lieux d’abattage et les usines de production pour accueillir des canetons et oisillons à partir de mi-mai, puis des palmipèdes adultes en juillet. Un repeuplement qui sera conditionné à des mesures de biosécurité renforcées, précise le ministère de l’Agriculture.

Cette mise à l’arrêt forcé n’est pas sans conséquence pour la filière avicole. Les éleveurs concernés par le vide sanitaire avaient jusqu’au 29 avril pour déposer leur demande d’indemnisation. Une enveloppe de 130 millions d’euros a été prévue et 220 millions d’euros seront également versés pour soutenir la rénovation et la mise aux normes des bâtiments d’élevage.


Défiance des consommateurs

Par ailleurs, les entreprises d’abattage, de transformation ou de transport bénéficieront elles aussi d’un soutien financier de 120 millions d’euros qui pourrait se traduire par des remises sur des charges sociales et fiscales. Une autre enveloppe de 60 millions d’euros a également été décidée pour soutenir la trésorerie des TPE et PME, après confirmation des pertes.

Outre l’aspect financier, les éleveurs craignent la défiance des consommateurs. A cela, le ministère rappelle que la consommation d’œufs, de viande ou de foie gras ne présente aucun risque pour la santé. Reste qu’à Noël prochain, le fleuron de la gastronomie française pourrait se faire rare sur la table des Français. Les prix pourraient s’envoler et décourager les amateurs.

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