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Législation adoptée à l’unanimité

New York fait la chasse à l'excès de sel dans les restaurants

Par Audrey Vaugrente

Après le trop gras, la Grosse Pomme entame une croisade contre le trop salé. Les restaurants devront signaler avec une icône les plats contenant trop de sodium.

PureStock/SIPA

Salière blanche sur triangle noir : une icône qui risque de fleurir sur les menus des chaînes de restaurants de New York (Etats-Unis). Le cœur économique américain se lance dans la lutte contre l’excès de sodium. Le Conseil sanitaire de la ville vient d’adopter à l’unanimité une mesure contraignante pour les chaînes possédant plus de 15 adresses et certains cinémas.

Michael Bloomberg a quitté la mairie de New York, mais les mesures sanitaires se poursuivent. Après avoir milité pour un allègement des menus pour enfants, son successeur, Bill de Blasio, impose une législation qui nuit au trop salé. A partir du 1er décembre 2015, les chaînes de restaurants devront afficher une icône en forme de salière à côté des plats dont l’apport en sodium dépasse 2,3 grammes – ce qui est supérieur à l’apport quotidien recommandé. Les contrevenants devront s’acquitter d’une amende de 200 dollars (176 euros).



Selon le Département de la Santé de New York, cette réglementation « devrait aider à améliorer encore la santé générale des New-Yorkais ». En effet, comme le précise le New York Times, un repas aussi simple qu’un sandwich club à la dinde commercialisé par Quiznos devra être accompagné de la salière : il contient 5,8 mg de sodium… presque le triple des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (voir encadré) ! Avec cette mesure, la Grosse Pomme complète sa lutte contre la malbouffe. Elle a déjà réussi à bannir les graisses trans et les sodas géants.

 

Les recommandations sur l’apport en sel

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de limiter à 5 grammes la consommation quotidienne de sel, soit 2 grammes de sodium. Au-delà de cette limite, des dommages cardiovasculaires risquent d’apparaître. Pourtant, la majorité de la population consomme 9 à 12 grammes par jour. Les Etats membres se sont engagés à réduire de 30 % l’apport en sel de la population d’ici 2025.
La France est mal engagée dans ce processus. Le 3e Programme National Nutrition Santé (PNNS), qui arrive à échéance en 2015, a fixé deux objectifs différents pour les hommes et les femmes, et ils sont supérieurs aux recommandations internationales : 8 grammes par jour pour les hommes adultes, 6,5 grammes par jour pour les femmes et les enfants.