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Etude européenne

Mariage : bon pour la santé, mauvais pour la ligne

Par Julie Levallois

Les personnes mariées pèsent en moyenne 2 kilos de plus que les célibataires, selon une étude menée dans 9 pays d’Europe.

WIDMANN/TPH/SIPA

Le mariage est bon pour la santé cardiovasculaire, moins pour la ligne. Une étude parue dans Social Science & Medicine observe que les personnes en couple affiche un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé que les célibataires. Ils pratiquent aussi moins de sport que les autres.

Se marier fait s’empiler les kilos sur la balance. C’est la conclusion de cette étude menée auprès de 10 226 personnes provenant de 9 pays (Autriche, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Russie, Espagne, Royaume-Uni). Elle a déjà conclu, à la mi-juin, que le mariage est associé à une réduction de 15 % du risque de mortalité prématurée.

Moins de sport, plus de bio

Les époux s’en sortent mieux sur le plan cardiovasculaire, pas sur celui du poids. Les hommes et femmes célibataires affichaient respectivement un IMC moyen de 25,7 (léger surpoids) et 25,1 kilogrammes/m2. Les couples mariés, eux, ont un IMC de 26,3 pour les hommes et de 25,6 pour les femmes. Une observation qui se maintient chez les couples non-mariés. Cela représente une différence de 2 kg selon le statut marital. « Nos résultats montrent à quel point les facteurs sociaux peuvent affecter la santé. Dans ce cas, l’institution du mariage et certains changements comportementaux qui surviennent dans ce contexte sont directement associés à la nutrition et au poids », explique Ralph Hertwig, co-auteur de l’étude.

Interrogés sur leurs habitudes alimentaires et leur pratique sportive, les couples ont aussi avoué des comportements différents. Les époux consomment plus de produits régionaux, bio ou issus du commerce équitable et sont moins adeptes des plats préparés. « Cela signifie que les hommes installés dans une relation à long terme ont plus de chances de manger de manière plus consciente et, à terme, de manière plus saine », estime Jutta Mata, principal auteur. Mais plus sain ne signifie pas moins. Ce paramètre, combiné à une baisse d’activité sportive au sein des couples mariés, explique une hausse de l’IMC.