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Etude sur 43 personnes

Asthme : l’activité physique aérobie réduit les crises

Par Julie Levallois

Un peu de sport, mais pas trop intense. Une course modérée permet d’améliorer la tolérance des asthmatiques aux facteurs déclenchants des crises, et améliore leur qualité de vie.

SIPANY/SIPA

L’exercice physique ne nuit pas aux asthmatiques, bien au contraire ! Une activité d’intensité modérée, comme la course à pied, peut améliorer les symptômes et la qualité de vie. C’est la conclusion d’une petite étude parue dans Thorax, qui a comparé l’effet de simples exercices de respiration à une course peu intense.

Quarante-trois asthmatiques (20-59 ans) ont pris part à cette étude. Avant de commencer le programme d’intervention, ils se sont soumis à une batterie de tests : mesure de l’hypersensibilité des bronches, des niveaux de certaines protéines inflammatoires (cytokines) et d'anticorps (immunoglobulines). Les sujets se sont par ailleurs engagés à remplir, pendant les 3 mois de suivi, un carnet de bord signalant leurs problèmes de santé.

Un déclencheur mieux toléré

La moitié des volontaires a pratiqué des exercices de respiration utilisés en yoga, deux fois par semaine, pendant 30 minutes. L’autre moitié a ajouté à ce programme des séances sur tapis de course, au même rythme.

Au bout de trois mois, les membres du groupe « respiration » n’ont pas vu d’amélioration de leurs symptômes. Ceux qui ont fait de la course, en revanche, toléraient deux fois mieux l’histamine, censée déclencher une réaction inflammatoire, responsable de la survenue d'une crise d'asthme. Le niveau de cytokines a fortement chuté, tandis que le nombre de jours sans asthme a augmenté.

Voilà plusieurs années que l’exercice physique est recommandé aux asthmatiques. Une telle pratique est associée à un moindre recours aux inhalateurs et à une amélioration de la condition physique. Mais son bénéfice a rarement été quantifié de manière précise.