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Phlébite

Phlébite : une thrombose veineuse qui peut se compliquer

La phlébite, ou thrombose veineuse, correspond à la formation d’un caillot de sang dans une veine, essentiellement aux jambes. Elle doit être traitée pour prévenir une malade veineuse post-phlébitique ou une embolie pulmonaire.  

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Quand faut-il évoquer une phlébite ?

En cas de douleur et de gonflement brutal de la jambe, surtout en cas d’immobilisation, de grossesse, d’antécédents de phlébite ou après un traumatisme, il faut évoquer une phlébite et consulter son médecin.

Avec quoi peut-on confondre une phlébite ?

Il est possible de confondre une phlébite avec un hématome profond du mollet, par exemple lors d’un claquage (ou déchirure musculaire) ou d’un traumatisme (syndrome de loge). Il faut faire un écho-doppler veineux pour l’éliminer car la prescription d’anticoagulants l’aggraverait.

Une infection sous-cutanée de la jambe à streptocoque, ou « érysipèle », est responsable d’une jambe qui devient chaude, rouge, œdématiée et s’accompagne volontiers de signes généraux comme de la fièvre (39 à 40 °C).

Une  maladie post-phlébitique s’accompagne d’une jambe gonflée et sensible, avec souvent des varices apparentes, parfois avec une peau de coloration brunâtre (« dermite ocre »). Cette maladie peut avoir des poussées évolutives qui peuvent faire évoquer le diagnostic de phlébite. Le doppler veineux ne retrouve aucun thrombus mais des séquelles d’une phlébite ancienne avec dilatation et incontinence valvulaire veineuse.

Enfin la rupture d’un kyste poplité en arrière d’une arthrose du genou peut donner un tableau clinique assez similaire avec dans certains cas un caractère inflammatoire plus marqué : c’est la notion d’une maladie articulaire associée du genou qui doit la faire suspecter. L’échodoppler retrouve la séquelle de kyste dans le creux poplité en arrière du genou et n’objective pas de caillot veineux.

Comment faire le diagnostic de phlébite ?

L’examen clinique ne permet pas de diagnostiquer ou d’éliminer de façon certaine une phlébite. Après son examen, le médecin traitant peut donc être amené à prescrire des examens complémentaires. En effet, la confirmation du diagnostic est essentielle pour éviter la prescription d'un traitement inutile, qui peut comporter certains risques.
Le seul examen réellement valable est l’écho-doppler veineux : c'est l'examen de référence qui permet d'étudier les veines, le caillot et les flux sanguins et de poser le diagnostic. C’est un examen simple, en règle générale indolore, dénué de risques et extrêmement fiable au mollet. Il est cependant un peu moins fiable si le thrombus est haut situé (iliaque ou cave) car ces structures sont difficiles à bien visualiser.
La phlébographie n’est quasiment plus demandée.
Le dosage des D-dimères dans le sang est parfois demandé, à la recherche de produits de dégradation de la fibrine, qui est le constituant principal du caillot. Quand le résultat est négatif, il permet d'éliminer rapidement le diagnostic de phlébite, mais un résultat positif doit toujours être confirmé.
En cas de suspicion d’embolie pulmonaire, un angioscanner ou une scintigraphie pulmonaire pourront être demandées.