- K est un sous-clade du virus de la grippe A(H3N2), qui est actuellement majoritaire.
- Les données actuelles ne montrent pas de formes plus graves, selon l’OMS.
- Le sous-variant K est arrivé après la fabrication du vaccin contre la grippe de cette année mais, même s’il n’a pas été inclus dans leur composition, les sérums restent efficaces pour protéger des formes graves, toujours d’après l’OMS.
K, une seule lettre pourrait gâcher vos fêtes de fin d’année. Il s’agit du nouveau sous-variant du virus de la grippe saisonnière, appelé “sous-clade K” ou J.2.4.1. D’après le dernier bulletin de Santé publique France (SpF), il est actuellement majoritaire en France pour le sous-type A (H3N2) .
30 pays touchés par le sous-variant K
Dans un communiqué, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) juge que ce sous-variant a connu une “expansion rapide”. Depuis sa première identification en août dernier, en Australie et en Nouvelle-Zélande, il a déjà été observé dans trente pays. “Les données épidémiologiques actuelles n’indiquent pas d’augmentation de la gravité de la maladie, bien que cette mutation génétique entraîne une évolution notable du virus”, indique Genève Wenqing Zhang, cheffe de l’unité chargée des menaces respiratoires mondiales au département de gestion des menaces épidémiques et pandémiques de l’OMS.
Il existe deux types de virus grippaux, A et B, qui se divisent eux-mêmes en deux sous-types : A(H3N2) et A(H1N1) pdm09 pour le virus A et B/Victoria pour le virus B. K est le sous-clade du sous-type A(H3N2) du virus A.
Le vaccin contre la grippe est développé tous les ans, en fonction de la souche circulante. Le sous-variant K étant arrivé après la fabrication des sérums, il n’a pas été inclus dans leur composition. “Les premières données suggèrent que les vaccins saisonniers actuels continuent d’offrir une protection contre les formes graves de la maladie et de réduire le risque d’hospitalisation”, souligne l’OMS, qui encourage la vaccination pour les personnes les plus à risque de formes graves.
C’est aussi l’avis de Vincent Enouf, directeur adjoint du Centre national de référence (CNR) de la grippe à l'Institut Pasteur. “Il n’est pas surprenant que le virus grippal évolue chaque année”, indique-t-il dans un communiqué.
Tous les indicateurs de la grippe en hausse
Et il semble d’autant plus important de se vacciner que les indicateurs grippaux sont en hausse “dans toutes les classes d'âge”. Selon le dernier bulletin de SpF, cette maladie représente déjà : 2,8% des passages aux urgences ; 2,2% des hospitalisations après passage aux urgences ; et 14,9 % des actes médicaux SOS Médecins.
L’hiver dernier, l’épidémie de grippe a été particulièrement forte, causant environ 17.600 décès. En cause, la circulation de trois virus en même temps : H1N1, H3N2 et B-Victoria. Cette année, selon l’Institut Pasteur, les sous-types de virus qui circulent le plus sont A(H3N2) sous-clade K, et A(H1N1)pdm09. Selon les prévisions, le pic devrait avoir lieu durant la semaine de Noël.



