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Ce trouble du sommeil impacte les performances cognitives, même en dormant plus de 7h

Les réveils nocturnes impactent les performances cognitives des seniors, quelle que soit la durée du sommeil, selon une nouvelle étude.

Ce trouble du sommeil impacte les performances cognitives, même en dormant plus de 7h amenic181/istock




L'ESSENTIEL
  • Les chercheurs ont constaté que la qualité d'une nuit de sommeil impactait plus les capacités cognitives des personnes âgées que la durée de la nuit.
  • La sieste de la veille, l'heure du coucher et la quantité de sommeil ne montraient aucun effet sur la vitesse de traitement et les autres performances cognitives.
  • La découverte suggère également que l'amélioration de la qualité du sommeil peut aider à retarder l'apparition de la démence.

Lorsqu’on parle de sommeil, les conseils des experts se concentrent beaucoup sur la durée des nuits. Mais l’âge avançant, la qualité semble être bien plus importante que la quantité. Une nouvelle étude, menée par des chercheurs de l’université d’Etat de Pennsylvanie (Penn State), montre que les réveils nocturnes ont un impact sur les performances cognitives des personnes âgées, et cela, même s’ils parviennent à dormir le nombre d’heures recommandées.

Les réveils nocturnes réduisent les capacités de traitement de l’information

Pour cette recherche publiée dans Sleep Health, les scientifiques ont réuni 261 volontaires âgés de plus de 70 ans. Pendant 16 jours, ils ont porté des appareils similaires à des montres connectées qui suivaient leur sommeil. En parallèle, ils devaient jouer à des jeux cognitifs six fois par jour sur un smartphone : au réveil, avant de se coucher et à quatre autres moments choisis aléatoirement au cours de la journée. Ces derniers permettaient d’évaluer différentes capacités comme la mémoire de travail visuelle, la mémoire visuospatiale et la vitesse de traitement de l'information.

En moyenne, les participants dormaient 7,2 heures par nuit et passaient un peu plus d'une heure éveillée au cours d'une nuit de sommeil donnée. De plus, ils faisaient en moyenne 0,4 sieste par jour, soit deux siestes tous les cinq jours.

En analysant l’ensemble des données, les chercheurs ont remarqué que lorsqu'une personne restait éveillée 30 minutes de plus que d'habitude pendant la nuit, sa vitesse de traitement de l'information était plus lente le lendemain. Par contre, "la sieste de la veille, l'heure du coucher et la durée du sommeil n'avaient aucun effet sur la vitesse de traitement ni sur aucun autre aspect des performances cognitives".

L’étude montre également que les personnes les plus âgées avaient davantage de réveil nocturne et obtenaient de moins bons résultats à trois des quatre tests cognitifs. Outre une vitesse de traitement plus lente, ces volontaires, qui se réveillaient le plus la nuit, obtenaient de moins bons résultats à deux tests de mémoire de travail visuelle.

"Se réveiller à plusieurs reprises après s'être endormi nuit à la qualité globale du sommeil", souligne le Pr Orfeu Buxton, auteur de l’étude, dans un communiqué. "Nous avons examiné de nombreux aspects du sommeil, et seule sa qualité a eu un impact significatif sur les performances cognitives au quotidien."

"Les travaux démontrant l’impact quotidien de la qualité du sommeil sur les fonctions cognitives chez les personnes non atteintes de démence suggèrent que les troubles du sommeil pourraient avoir un impact précoce sur la santé cognitive avec l’âge", ajoute la Pr Carol Derby, auteure de l’étude. "Cette découverte laisse penser qu’améliorer la qualité du sommeil pourrait contribuer à retarder l’apparition de la démence.

Senior : que faire quand on a des problèmes de sommeil ?

Après avoir mis en évidence le lien entre la qualité du sommeil et les performances cognitives des personnes âgées, l’expert a partagé plusieurs conseils pour mieux dormir. "Mon principal conseil est de ne pas s'inquiéter des problèmes de sommeil, explique le Pr Buxton. “S'inquiéter ne fait qu'engendrer du stress qui peut perturber davantage le sommeil. Cela ne signifie pas pour autant qu'il faille négliger le sommeil. Il existe des interventions validées par la recherche qui peuvent vous aider à mieux dormir."

Par exemple, il est conseillé de se coucher à la même heure chaque soir, en visant une durée de sommeil similaire. Éviter les écrans au moins avoir d’aller se coucher est également recommandé. Il faut aussi veiller à avoir une chambre sombre, calme et avec une température fraîche (19 degrés).

"En matière de sommeil, aucune nuit n'est déterminante à elle seule, tout comme aucune journée n'est cruciale pour votre activité physique ou votre alimentation", ajoute le spécialiste. "Ce qui compte, ce sont les bonnes habitudes et l'instauration d'un sommeil réparateur sur la durée."

Si les mauvaises nuits persistent, le chercheur et ses collègues recommandent d’aller consulter un médecin.

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