ACCUEIL > FÉMININ SANTÉ > Horloge biologique : pourquoi une femme est plus fertile qu'une autre

Etude suédoise

Horloge biologique : pourquoi une femme est plus fertile qu'une autre

Par la rédaction

Certaines femmes sont capables de concevoir un enfant à l'âge de 50 ans tandis que d'autres rencontrent des difficultés dès l'âge de 30 ans. Une injustice qui serait due aux aléas de l'horloge biologique. 

SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
MOTS-CLÉS :

On est souvent pressés par le temps : au travail, dans les transports, parfois même à la maison. Mais les femmes connaissent un souci supplémentaire : celui de l’horloge biologique. Des chercheurs suédois sont parvenus à identifier son mécanisme. Leurs travaux sont publiés dans la revue Current Biology.

Nourrir les ovules
Conduite par le Pr Liu du Département de biologie moléculaire de chimie de l’université de Göteborg, l’étude s’est intéressée au rythme des aiguilles de l’horloge biologique. Dans le corps des femmes, l’heure est loin d’être universelle. En effet, certaines sont encore fécondes à l’âge de 50 ans tandis que d’autres rencontrent des difficultés à concevoir dès l’âge de 30 ans. « En matière de fertilité, les œufs et les ovules dans l’utérus ont besoin de nourriture et de soutien des cellules folliculaires appelées cellules de granusola », explique le Pr Liu.

Ces cellules granuleuses entourent l'ovocyte et la cavité liquidienne du follicule ovarien. Les auteurs de l’étude les ont identifiées comme étant « une voie de signalisation » qui, par le biais d’un enzyme appelé enzyme mTOR présent dans les granulosa, va activer des récepteurs présents dans les œufs et, de ce fait, favoriser (ou non) leur croissance. Et ce serait précisément ce mécanisme qui déterminerait l’apparition de la ménopause. La croissance fertile de chaque femme est donc conditionnée par la présence de l’enzyme mTOR, plus ou moins actif, dans leurs œufs. Ce qui expliquerait pourquoi une femme est plus fertile qu’une autre.

Selon les chercheurs, cette découverte est prometteuse car elle pourrait ouvrir la voie à de nouvelles méthodes thérapeutiques pour traiter l’infertilité féminine.