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Dispositifs cardiaques

Pacemakers : un risque d’interférence avec les smartphones

Par La rédaction

Les ondes électromagnétiques peuvent perturber le fonctionnement des dispositifs cardiaques, selon une étude qui alerte sur la nécessité de réactualiser les recommandations.

Rober/SUPERSTOCK/SIPA

Téléphones et pacemakers ne font pas bon ménage. Les ondes électromagnétiques émises par les cellulaires peuvent perturber le fonctionnement des dispositifs cardiaques, selon une étude qui juge désuètes les recommandations en la matière.

Arrêts de pacemakers, choc électrique inopiné

« Les pacemakers peuvent interpréter par erreur les interférences électromagnétiques (IEM) des smartphones comme un signal cardiaque, ce qui peut causer un arrêt bref du dispositif », expliquent les auteurs de cette étude présentée lors d’un congrès commun de la l’Association Européenne du Rythme Cardiaque et de Cardiostim, qui se tient à Milan (Italie).  

Un tel dysfonctionnement pourrait ainsi être à l’origine de pauses dans le rythme cardiaque et générer des syncopes. « Les défibrillateurs automatiques implantables (DAI), quant à eux, interprètent le signal externe comme une tachyarythmie ventriculaire qui met en danger la vie. Alors, ils envoient un choc électrique douloureux », ont-ils précisé.

Rare, mais risqué

Dans ces travaux, portant sur 308 personnes (147 porteurs de pacemakers et 161 porteurs de DAI), les auteurs ont tenté de déterminer si les recommandations des institutions sanitaires (notamment de la FDA américaine) étaient toujours d’actualité. Ils ont fait passer 3 400 tests d’interférences électromagnétiques avec trois types de smartphones (Samsung Galaxy 3, Nokia Lumia, HTC One XL), et surveillé les fréquences cardiaques des participants à l’aide d’un électrocardiogramme.

Seule une personne a subi un dysfonctionnement de son DAI, alors que son dispositif était censé être compatible avec les ondes électromagnétiques. « Les interférences entre dispositifs cardiaques et smartphones restent peu communes, mais elles peuvent malgré tout survenir. Les recommandations actuelles sur les distances à respecter entre les portables et les dispositifs doivent être réévaluées », estiment les auteurs.

Ces recommandations préconisent une distance de 15 à 20 centimètres entre les deux machines, et de téléphoner avec l’oreille située sur le côté opposé à l’implantation. Elle se fondent sur des études produites sur les pacemakers, mais ne prennent pas en compte les dernières évolutions technologiques et les appareils plus récents tels que les DAI et les appareils de resynchronisation cardiaque.