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Avec les sprays buccaux

Sevrage tabagique : la e-cigarette bouscule le marché

Par Audrey Vaugrente

En 2013, les nouveaux produits de sevrage tabagique ont progressé alors que les produits traditionnels reculent, note l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies.

AP photo/ Petr David Josek / Sipa

« Evolution atypique » des ventes de tabac et de traitements de sevrage en 2013 : voilà ce que constate l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) dans son bilan annuel du tableau de bord tabac. Plus qu’une évolution, le marché 2013 connaît presque une révolution, en grande partie expliquée par le succès de la cigarette électronique.

 

Les ventes de tabac ont encore diminué en 2013, mais de manière beaucoup plus marquée avec un recul de 6,2% de volume en moins. La hausse constante des prix des produits du tabac explique en partie cela. Mais l’e-cigarette n’est pas non plus étrangère à ce recul puisqu’elle a un impact sur « la quantité moyenne consommée par les fumeurs, et est ainsi à l’origine d’une partie de la baisse des ventes observée en 2013 » selon l’OFDT.

 

Le boom des sprays buccaux

Autre évolution notable : le nombre de patients traités pour sevrage tabagique est en léger recul, pour la première fois depuis 2009 et particulièrement marqué depuis septembre 2013 selon le bilan annuel. Cela se traduit en partie sur le marché des produits de sevrage : le Champix et le Zyban diminuent. Le marché total recule de 10% en termes de patients.

 

Les produits de sevrage tabagique connaissent en fait un véritable bouleversement. Les substituts nicotiniques oraux, plus utilisés et plus anciens, se vendent moins. En revanche, les sprays buccaux introduits à la moitié de l’année raflent près de 3% du marché. « Cette évolution atypique au regard de la tendance des années précédentes est probablement en lien avec la cigarette électronique qui, bien qu’elle ne possède pas ce statut (aucune n’ayant d’autorisation de mise sur le marché pour cette indication), apparaît aux yeux de ses utilisateurs comme un outil de sevrage », commente l’OFDT. « Chez les quelques « vapoteurs » anciens fumeurs interrogés dans le cadre de l’enquête ETINCEL, plus de 80 % estiment avoir complètement arrêté de fumer par ce biais. »