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Alzheimer : un test sanguin pourrait prédire la progression de la maladie

Un simple test sanguin, basé sur un biomarqueur de résistance à l’insuline, permettrait d’identifier les patients atteints de la maladie d’Alzheimer les plus vulnérables à un déclin cognitif rapide.

Alzheimer : un test sanguin pourrait prédire la progression de la maladie ojos de hojalata / istock




L'ESSENTIEL
  • Une étude révèle qu’un simple test sanguin, basé sur la résistance à l’insuline (l’indice TyG), permet d’identifier les patients atteints d’Alzheimer les plus à risque de déclin cognitif rapide.
  • Cette résistance à l’insuline, facilement mesurable, agirait spécifiquement sur les mécanismes de la maladie dès ses premiers stades.
  • Ce biomarqueur pourrait devenir un outil pour prédire l’évolution de la maladie et faciliter une prise en charge précoce.

Un banal dosage sanguin pourrait permettre de prédire la dégradation cognitive chez certains patients atteints d’Alzheimer, une maladie toujours incurable mais dont l’évolution dépend largement de sa prise en charge précoce. C’est du moins la promesse faite par une équipe de chercheurs italiens de l’Université de Brescia, qui ont publié leurs résultats dans la revue Alzheimer's & Dementia et les ont présentés lors du congrès 2025 de l’Académie européenne de neurologie (EAN).

Un marqueur métabolique pour prédire le risque

Pour arriver à ce nouveau test de dépistage, les scientifiques se sont appuyés sur 315 patients non diabétiques présentant des troubles cognitifs, dont 200 souffrant de la maladie d’Alzheimer. Tous ont subi une évaluation de leur résistance à l’insuline via l’indice TyG (triglycéride-glucose). Les patients ont ensuite été suivis pendant trois ans. Résultat : parmi les personnes atteintes de troubles cognitifs légers liés à Alzheimer, celles avec les scores TyG les plus élevés ont présenté un déclin cognitif quatre fois plus rapide que les autres.

"Une fois qu’une déficience cognitive légère est diagnostiquée, les familles se demandent toujours à quelle vitesse elle va progresser, explique la chercheuse principale, Dre Bianca Gumina, dans un communiqué. Nos données montrent qu’un simple marqueur métabolique, facilement mesurable en laboratoire, peut aider à identifier les sujets plus vulnérables qui pourraient être des candidats pour une thérapie ciblée ou des stratégies d’intervention spécifiques."

Une fenêtre d’intervention précoce ?

Le lien entre résistance à l’insuline et apparition de la maladie d’Alzheimer est déjà connu. Mais son rôle dans l’accélération de la maladie restait jusqu’ici peu étudié. Cette recherche comble donc une lacune importante, en mettant en lumière une "vulnérabilité spécifique à la maladie d’Alzheimer au stress métabolique durant la phase prodromique", souligne Dre Gumina. Cette phase précoce pourrait devenir un moment-clé pour agir.

Ce n’est pas tout : l’indice TyG pourrait aussi améliorer la sélection des participants aux essais cliniques qui testent des traitements anti-amyloïdes ou anti-tau, les deux protéines clés qui s’accumulent avec l’Alzheimer.

En l’absence de traitement curatif, mieux prévoir l’évolution de la maladie permettrait d’anticiper l’accompagnement, de cibler les interventions et peut-être, demain, de ralentir la perte d’autonomie. D’après la fondation Alzheimer’s Disease International, 58 millions de personnes – dont 1,3 million en France – vivent aujourd’hui avec une forme de démence, dont l’Alzheimer est la plus fréquente.

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