- Marcher plus de 100 minutes par jour est associé à une diminution de 23 % du risque de lombalgie chronique par rapport à marcher moins de 78 minutes par jour.
- L’intensité de la marche est également liée au risque de lombalgie chronique, mais dans une moindre mesure que le volume de marche.
- Selon les chercheurs, les mesures et les stratégies de santé publique favorisant la marche pourraient contribuer à réduire le fardeau de la lombalgie chronique.
La lombalgie est le mal de dos le plus répandu. Elle représente 7,7 % des années de vie avec invalidité dans le monde. On le sait : une activité physique régulière pourrait réduire le risque. À ce jour, la marche est la forme d'exercice la plus abordable et la plus accessible pour beaucoup. Si elle est recommandée par les autorités sanitaires pour la prise en charge de la lombalgie chronique, ces derniers ne proposent pas d'objectifs explicites en matière de fréquence ou de durée de marche. C’est pourquoi dans une nouvelle étude, publiée dans la revue JAMA Network Open, des chercheurs de l’université norvégienne des sciences et technologies se sont penchés sur le sujet.
Marcher plus de 125 minutes par jour pour réduire le risque de lombalgie chronique
Pour mener à bien ces travaux, l’équipe a recruté et suivi 11.194 adultes âgés de 20 ans ou plus, ne souffrant pas de lombalgie chronique au début de l’étude. Afin de mesurer le volume (minutes par jour) et l'intensité de la marche quotidienne, les participants ont porté deux accéléromètres pendant une semaine. La lombalgie chronique autodéclarée lors du suivi, a été définie comme une douleur durant trois mois ou plus au cours des douze derniers mois. Lors de l’intervention, 1.659 adultes ont signalé une lombalgie chronique.
Par rapport aux personnes ayant marché moins de 78 minutes par jour, ceux marchant 78 à 100 minutes par jour avaient un risque relatif de 0,87 pour la lombalgie chronique. Les volontaires marchant 101 à 124 minutes par jour avaient un risque de 0,77 d’avoir mal au dos. Enfin, les participants marchant 125 minutes ou plus par jour présentaient un risque de 0,76 de souffrir de douleurs lombaires.
Lombalgie : l’intensité de la marche joue aussi un rôle
"Comparés à une intensité de marche moyenne inférieure à 3,00 MET (équivalent métabolique) par minute, les personnes dont l'intensité de marche était comprise entre 3,00 et 3,11 MET par minute présentaient un risque relatif de lombalgie chronique de 0,85, celles dont l'intensité de marche était comprise entre 3,12 et 3,26 MET par minute présentaient un risque relatif de lombalgie chronique de 0,82 et celles dont l'intensité de marche était supérieure ou égale à 3,27 MET par minute présentaient un risque relatif de lombalgie chronique de 0,82", peut-on lire dans les résultats.
D’après les auteurs, ces données suggèrent que les stratégies de santé publique favorisant le volume de marche peuvent conférer des avantages préventifs plus prononcés que l’intensité de la marche pour réduire le fardeau des lombalgies chroniques.