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QUESTION D'ACTU

Biopsie liquide

Un simple test sanguin pour prédire les rechutes du cancer du sein ?

Grâce à la technologie de la biopsie liquide, un simple prélèvement sanguin permet de détecter précocement les risques de rechute du cancer du sein, selon des chercheurs.

Un simple test sanguin pour prédire les rechutes du cancer du sein ? Jacob Wackerhausen / istock




L'ESSENTIEL
  • Une nouvelle étude confirme que la biopsie liquide, basée sur l’ADN tumoral circulant, permet de détecter précocement les risques de rechute du cancer du sein.
  • Le médicament camizestrant, administré préventivement chez des patientes présentant une mutation ESR1 sans signe clinique, a réduit de 56 % le risque de progression de la maladie.
  • Cette approche marque une avancée vers une médecine plus personnalisée et préventive.

Une prise de sang pourrait suffire à anticiper le retour du cancer du sein. C’est la promesse de la biopsie liquide, une technologie qui gagne du terrain et pourrait révolutionner le suivi des patientes atteintes de tumeurs hormono-dépendantes. Présentées lors du congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), de nouvelles données cliniques ont confirmé le potentiel de cette approche, alliant détection précoce et traitement ciblé.

L’ADN tumoral circulant : une vigie dans le sang

La biopsie liquide repose sur la recherche, dans le sang, de fragments d'ADN libérés par les cellules tumorales. Contrairement à la biopsie classique, lourde et invasive, cette méthode offre un suivi régulier et peu contraignant. Dans les cancers du sein métastatiques hormono-dépendants, un gène clé, ESR1, peut muter et entraîner une résistance aux traitements hormonaux. Détecter cette mutation dans le sang permettrait d’agir avant même la reprise du cancer, selon l’étude publiée dans le New England Journal of Medicine, relayée par l’AFP.

C’est "un nouveau médicament", le camizestrant (AstraZeneca), mais "surtout un nouveau concept", explique le Pr François-Clément Bidard, de l’Institut Curie. L’essai clinique Serena-6 a porté sur près de 3.000 patientes suivies tous les 2 à 3 mois par prise de sang. Chez celles présentant une mutation ESR1 sans progression clinique, le traitement préventif avec camizestrant a réduit de 56 % le risque d’évolution de la maladie. "A 12 mois, 60,7 % des patientes traitées n’avaient pas vu leur cancer progresser, contre 33,4 % dans le groupe standard", précise l’Institut Curie.

Vers une médecine plus préventive et personnalisée

Cette stratégie préventive pourrait changer la donne pour des milliers de femmes. En agissant avant les signes cliniques, elle ouvre la voie à une médecine personnalisée, adaptée au profil génétique de chaque tumeur. C’est "la première fois que l'industrie pharmaceutique se rend compte du potentiel de la biopsie liquide pour recevoir une approbation des autorités sanitaires pour des molécules", souligne le Pr Bidard.

Alors que les cancers du sein hormono-dépendants progressent, c’est un espoir concret pour les patientes : transformer un outil de détection en levier de prévention.

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