- Touchant majoritairement les personnes âgées de plus de 60 ans et les hommes, le cancer de la vessie est le 7ème cancer le plus fréquent en France.
- Selon une récente enquête, l’autonomie, la sexualité, la vie professionnelle et la santé mentale des patients, qui ne sont que 12 % à bénéficier d’une prise en charge adaptée, sont fortement impactées par cette maladie.
- "Au-delà du traitement médical, c'est toute une vie qui doit être prise en compte, avec ses dimensions professionnelles, intimes, sociales et psychologiques."
C’est le 7ème cancer le plus fréquent en France. Le cancer de la vessie, une maladie des cellules tapissant la muqueuse vésicale, touche majoritairement, les personnes âgées de plus de 60 ans et les hommes dans plus de 81 % des cas. Au cours de l’évolution de la maladie et du traitement, une dégradation de certains aspects de la qualité de vie est observée par les patients, mais reste souvent invisible aux yeux du grand public. C’est ce qu’a mis en avant une enquête menée par OpinionWay pour l’entreprise Merck, en collaboration avec l'Association Française d'Urologie (AFU), l’association Cancer Vessie France, l'Association Francophone des Soins Oncologiques de Support (AFSOS) et RoseUp.
Cancer de la vessie : "la sexualité est souvent la grande oubliée dans la prise en charge"
Selon les résultats de ce sondage, portant sur les réponses de 149 patients et de 207 professionnels de santé, 86 % des personnes atteintes d’un cancer de la vessie subissent une fatigue qui compromet leur autonomie. En outre, 83 % constatent des répercussions sur leur vie intime et plus de 50 % des patients actifs ont vu leur vie professionnelle transformée. Un impact psychologique significatif a aussi été signalé par 79 % de malades.
Pourtant, le soutien reste insuffisant. Et pour cause, ces défis quotidiens sont pris en charge de manière adaptée chez seulement 12 % des patients et uniquement 36 % ont reçu un accompagnement psychologique. "La sexualité est souvent la grande oubliée de la prise en charge. Et pourtant, c'est un plan majeur de la qualité de vie. Il faut oser en parler", a déclaré le Pr Yann Neuzillet, urologue à l'hôpital Foch. Même observation pour l'activité professionnelle, "qui n'est pas un luxe mais parfois une nécessité vitale. (…) Au-delà du traitement médical, c'est toute une vie qui doit être prise en compte, avec ses dimensions professionnelles, intimes, sociales et psychologiques."
Les soins de support aidant les patients à "vivre dans les meilleures conditions" sont sous-utilisés
Bien que les soins de support, comme l’activité physique adaptée (APA), la nutrition, le soutien psychologie ou encore la kinésithérapie, soient de véritables piliers d’une prise en charge globale, ces derniers sont sous-utilisés par les adultes souffrant du cancer de la vessie. "C'est tout ce qu'on met autour du traitement principal pour qu'il soit le plus efficace possible et que le patient puisse vivre dans les meilleures conditions. Une bonne alimentation, un peu d'exercice avant et après une opération, cela change tout. Le corps récupère plus vite, les complications sont moindres, et le moral s'en trouve renforcé. Pour les patients informés, ces soins représentent plus de confort, plus d'autonomie, plus de sérénité", a conclu le professeur.