- L’Assurance Maladie lance une campagne d’appels à destination de 500.000 patients atteints de diabète ou d’insuffisance cardiaque.
- Les patients concernés par cette campagne ont consulté leur médecin généraliste moins de 2 fois dans l’année, une fréquence insuffisante pour le suivi de ces maladies chroniques.
- Dans l’idéal, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande à ces patients de consulter leur médecin généraliste au moins quatre fois par an.
Si vous êtes atteint de diabète ou d’insuffisance cardiaque, il se peut que vous receviez un coup de fil de l'Assurance Maladie. À partir du mois de juin prochain, l’instance de santé lance une campagne d’appels à destination de 500.000 patients atteints de ces maladies, qui ont consulté leur médecin généraliste moins de 2 fois dans l’année.
4 consultations par an pour les patients atteints de diabète ou d’insuffisance cardiaque
Le but est de les sensibiliser à l’importance d’un suivi plus régulier. Dans l’idéal, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande à ces patients de consulter leur médecin généraliste au moins quatre fois par an. Cette fréquence permet une meilleure prise en charge, notamment pour l’ajustement du traitement - plus adapté à l’état du patient - et la prévention des risques d’aggravation.
La diabète et l’insuffisance cardiaque sont deux maladies chroniques, c’est-à-dire de longue durée, évolutives et avec des conséquences sur la vie quotidienne des patients. En France, un peu plus de 4 millions de personnes sont diabétiques et 1.3 million sont atteintes d’insuffisance cardiaque.
Le diabète se caractérise par un taux trop élevé de sucre dans le sang, l’hyperglycémie. Mais la cause n’est pas la même en fonction du diabète. Chez les patients atteints de celui de type 1, c’est leur pancréas qui ne produit plus suffisamment d'insuline, l’hormone qui régule la glycémie. Cela est dû à un dysfonctionnement des cellules de leur système immunitaire, appelées lymphocytes T, qui attaquent les cellules ß du pancréas qui, peu à peu éliminées, ne produisent plus suffisamment d’insuline. Ce diabète touche généralement les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.
Le diabète de type 2 se développe généralement plus tard, après 20 ans, et la progression se fait sur plusieurs années. L’Assurance Maladie identifie trois étapes :
- L’insulinorésistance : les cellules de l’organisme deviennent résistantes à l’insuline, le glucose s’accumule dans le sang et une hyperglycémie s’installe progressivement.
- L’hyperinsulinisme : le pancréas augmente la production d’insuline.
- L’insulinodéficience : le pancréas s’épuise et ne parvient plus à sécréter assez d’insuline. Cette dernière étape prend 10 à 20 ans avant de s’installer.
Actuellement, en France, 92 % des diabétiques ont un diabète de type 2.
Adopter une bonne hygiène de vie en cas de diabète ou d’insuffisance cardiaque
En plus des traitements médicamenteux, les personnes atteintes de diabète doivent aussi adopter une bonne hygiène de vie : alimentation équilibrée, exercice physique régulier et sevrage tabacologique. Ces conseils sont aussi valables pour les patients atteints d’insuffisance cardiaque.
Cette maladie se caractérise par une incapacité du muscle cardiaque à assurer normalement son rôle de propulsion du sang dans l’organisme. Cela impacte les autres organes qui ne reçoivent plus assez d’oxygène ni d’éléments nutritifs pour fonctionner correctement. Quand un patient souffre d’insuffisance cardiaque, au début, il peut ne ressentir aucun symptôme.
Mais l’évolution de cette pathologie se manifeste ensuite par des palpitations, une fatigue importante ou encore un essoufflement progressif (d’abord lors d’activités physiques puis dans celles de tous les jours, et même au repos). Cela dit, avec une prise en charge adaptée, il est possible de ralentir l’évolution… à condition d’avoir un suivi régulier, comme le rappelleront bientôt les agents de l’Assurance Maladie aux 500.000 patients concernés.