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Pollution intérieure : une peinture antibactérienne pour chasser les virus de votre logement

Des scientifiques britanniques ont mis au point une résine époxy antimicrobienne à peindre, qui peut être appliquée sur diverses surfaces afin d'éliminer efficacement les bactéries et les virus.

Pollution intérieure : une peinture antibactérienne pour chasser les virus de votre logement skarau/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les surfaces hospitalières sont des foyers de prolifération de bactéries dangereuses.
  • Des chercheurs ont créé une peinture antimicrobienne en mélangeant du digluconate de chlorhexidine (CHX), un antiseptique bien connu déjà utilisé dans les bains de bouche et les nettoyants pour la peau, à une résine époxy standard.
  • Les surfaces peintes ont totalement éliminé la bactérie Escherichia coli, le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline et le champignon Candida albicans.

Les surfaces peuvent servir de réservoir à bactéries, notamment en milieu médical, par exemple les lits d'hôpitaux et les sièges de toilettes. C’est également le cas dans d’autres espaces publics, comme les avions ou les trains. Problème : certaines espèces microbiennes peuvent survivre malgré des protocoles de nettoyage renforcés.

Les bactéries survivent de nombreux jours sur les surfaces des hospitalières

En effet, selon de précédents travaux, la bactérie Escherichia coli survit plus de 28 jours sur l'acier inoxydable, le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) survit six semaines sur l'acier et plus de 90 jours sur le plastique. Le champignon Candida albicans survit sur le verre et l'acier pendant trois jours et sur les surfaces textiles jusqu'à 14 semaines. En ce qui concerne la bactérie Acinetobacter baumannii, qui peut causer des infections nosocomiales, les anciennes recherches ont montré qu’elle pouvait survivre pendant sept jours sur le verre et pendant plus de 25 jours sur le coton, bien que d'autres cohortes aient montré que les souches associées aux épidémies hospitalières peuvent survivre jusqu'à 33 jours sur les surfaces en verre. "Klebsiella pneumoniae, une autre cause fréquente d'infections nosocomiales, peut survivre pendant sept jours sur les surfaces en acier inoxydable et en polycarbonate, et peut rester viable sur l'aluminium pendant plus de 15 jours."

Les surfaces peintes ont un effet antimicrobien significatif sur E. coli, S. aureus et C. albicans

Bien que les surfaces soient des voies de contamination importante, elles sont "peu étudiées." Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Scientific Reports, des chercheurs de l’université de Nottingham (Royaume-Uni) ont mélangé du digluconate de chlorhexidine (CHX), un antiseptique bien connu déjà utilisé dans les bains de bouche et les nettoyants pour la peau, à une résine époxy standard. Le CHX agit en décomposant la membrane externe des microbes, tuant ainsi les cellules. Dans le cadre de tests, ils ont appliqué la peinture antibactérienne sur des agents pathogènes hospitaliers courants. Les surfaces peintes avec de la résine CHX se sont révélées avoir une efficacité antimicrobienne significative et reproductible contre E. coli, S. aureus et C. albicans.

"Nous avons démontré que l'ajout de digluconate de chlorhexidine a un effet minime sur l'adhérence de la résine époxy aux surfaces, ainsi qu'une efficacité antimicrobienne durable. Nous pensons que ce matériau offre un large éventail d'applications et pourrait être utilisé pour conférer une efficacité antimicrobienne significative et économique aux surfaces existantes, afin de prévenir la contamination de surface et d'enrayer la transmission de maladies infectieuses", ont conclu les chercheurs.

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