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VIH : le "patient de Genève" sera-t-il le 6ème à guérir du Sida ?

Par Margot Montpezat

Le "patient de Genève" est en rémission du VIH après une greffe de moelle osseuse.

Vadym Terelyuk/iStock
Le "patient de Genève" est en rémission du VIH après avoir reçu une greffe de moelle osseuse.
Avant lui, cinq personnes considérées aujourd’hui comme guéries avaient bénéficié de ce traitement.
La particularité de ce cas est que la greffe ne présentait pas une mutation génétique connue pour bloquer le virus.

Le "patient de Genève" sera-t-il la 6ème personne guérie du VIH ? Après les patients de Berlin, Londres, Düsseldorf, New York et City of Hope (Los Angeles) un homme surnommé "le patient de Genève", en raison des soins qu'il a reçus en Suisse, est en rémission du VIH à la suite d’une greffe de moelle osseuse pour le traitement d’un cancer du sang.

L’annonce a été faite en amont de la conférence internationale sur le VIH à Brisbane, en Australie, qui s’ouvre dimanche. 

Greffe de moelle osseuse : une méthode différente mais efficace contre le VIH

"Il s’agit d’un patient de 49 ans, chez qui on a découvert l’infection en 1990, qui a eu une greffe de moelle osseuse en 2018”, raconte le Pr. Yazdanpanah sur France Info.

Le virus de l’immunodéficience humaine est l’agent pathogène qui provoque une infection chronique évoluant vers le sida, en l’absence de traitement antirétroviral (ARV), rappelle Sidaction

Avant lui, cinq personnes dans le monde sont considérées comme probablement guéries de l’infection par le virus du sida après avoir reçu une greffe de moelle. Mais le cas du patient de Genève est différent : pour lui, la greffe est issue d’un donneur non porteur de la rare mutation génétique CCR5 delta 32, connue pour rendre les cellules naturellement résistantes au VIH.

VIH : Vingt mois plus tard, le virus n'est pas réapparu

Ainsi, contrairement aux cellules des autres patients considérées comme guéries, celles du donneur n'empêchent pas le VIH de se reproduire.

Pourtant chez cet homme, le nombre de cellules infectées par le virus a drastiquement diminué et 20 mois après l’interruption du traitement antirétroviral, le virus reste indétectable.

Si les chercheurs restent prudents car il s’agit d’une rémission et non pas d’une guérison, cette découverte ouvre potentiellement des pistes pour la recherche contre le Sida.