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Artères

VIH : les patients infectés seraient plus sujets aux anévrismes cérébraux

Par Diane Cacciarella

Les personnes vivant avec le VIH seraient plus à risque de développer des anévrismes cérébraux. 

Tonpor Kasa/iStock
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Les personnes vivant avec le VIH seraient plus à risque de souffrir d’anévrismes cérébraux.
Les anévrismes cérébraux sont responsables d’environ 10 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Parmi les facteurs de risque des anévrismes cérébraux, on retrouve l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète, etc.

En 2021, entre 33,9 et 43,8 millions de personnes vivaient avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Journal of Stroke, ces dernières seraient plus à risque de développer des anévrismes cérébraux.

Plusieurs facteurs de risque aux anévrismes cérébraux 

Les anévrismes cérébraux sont plus fréquents chez les personnes âgées de 30 à 60 ans et les femmes y sont plus sujettes que les hommes, selon le Manuel MSD. Ils peuvent être définis comme des dilatations focales des artères. Ces dilatations se caractérisent par une poche de sang qui grossit lentement au niveau de la paroi de l'artère et la fragilise. Quand il y a une rupture d’anévrisme, cela provoque une hémorragie interne qui peut être très grave, notamment quand il s’agit de l’artère cérébrale. D’après le Vidal, les anévrismes du cerveau sont responsables d’environ 10 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Il y a plusieurs facteurs de risque aux anévrismes cérébraux : l’âge, les antécédents familiaux, l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, le tabagisme, l’alcoolisme chronique, l’excès de lipides (le cholestérol) dans le sang, un traumatisme crânien ou une lésion importante du thorax, certaines maladies infectieuses ou génétiques… Et, selon cette nouvelle recherche, le virus VIH, qui pourrait constituer un facteur de risque supplémentaire. 

82 anévrismes cérébraux identifiés chez 50 patients vivant avec le VIH 

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont analysé les dossiers médicaux d’adultes hospitalisés dans un centre médical américain entre le 1er janvier 2000 et le 22 octobre 2021. Tous les patients avaient des antécédents d’au moins un anévrisme cérébral et de VIH.

Résultat : Au total, 82 anévrismes cérébraux ont été identifiés chez les 50 patients, dont la majorité - 52 % - était de sexe féminin. Certains ont eu plusieurs anévrismes au cours des années. "Il est important de reconnaître que les adultes vivant avec le VIH, et en particulier ceux dont le système immunitaire est plus affaibli, présentent un risque plus élevé de développer des anévrismes", explique Emily White, l’une des auteurs de cette étude. Néanmoins, d’autres études doivent être menées pour qu’un lien de causalité entre le VIH et la formation d’anévrismes cérébraux soit établi.