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Santé mentale

Les Français connaissent 36 % d’épisodes dépressifs en plus depuis 2017

Par Rafaël Andraud

La population française est plus déprimée qu’avant avant la crise de la Covid-19 d'après la dernière édition du Baromètre concernant la dépression chez les adultes, publiée par Santé Publique France.

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La déprime - qui correspond à un moment où le moral est moins bon - est à différencier de la dépression qui se présente comme une succession d’épisodes dépressifs caractérisés.
La dépression se manifeste par une tristesse anormale et longue, une perte de plaisir ("anhédonie"), ainsi que d’autres signes associés, comme l’anxiété, le pessimisme, la perte d’estime de soi, des troubles du sommeil ou encore une fatigue excessive.
Ce trouble psychiatrique touche 1 personne sur 5. Le risque est personnel, social, professionnel et parfois vital (suicide).

Confinements à répétition, incertitudes sur l'avenir... La crise de la Covid-19 a eu de nombreuses conséquences sur la santé mentale des Français. En 2021, le Baromètre de Santé publique France a interrogé 24.514 personnes âgées de 18 à 85 ans, selon un sondage aléatoire. Ce mardi 14 février, les résultats de cette enquête nationale ont été publiés : ils concluent à une augmentation record du nombre d'épisodes dépressifs chez les adultes. Ces données montrent l’ampleur des conséquences de la pandémie sur la santé mentale en France.

12,5 % des Français ont connu un épisode dépressif en 2021

12,5 % des personnes interrogées ont vécu un épisode dépressif au cours des 12 derniers mois de 2021, selon les résultats du Baromètre. Dans l’ensemble, les Français ont une santé mentale plus fragile que les années précédant la pandémie.

"Une augmentation de 36 % de la prévalence annuelle des épisodes dépressifs a ainsi été constatée parmi les individus âgés de 18 à 75 ans, passant de 9,8 % en 2017 à 13,3 % en 2021", observe Santé Publique France. Les évolutions de la prévalence de l’EDC ont été réalisées par rapport aux Baromètres santé 2005, 2010 et 2017 dont la méthodologie était comparable.

Dépression : les jeunes adultes particulièrement touchés par cette hausse

Mais une tranche d'âge est plus touchée que les autres : “la progression la plus importante a été observée chez les jeunes adultes (18-24 ans), avec une hausse de 9 points entre 2017 (11,7 %) et 2021 (20,8 %)”. D'ailleurs, ce constat rappelle celui d'autres études, comme les données du réseau Oscour qui mettaient en lumière la hausse des passages aux urgences pour des troubles de l'humeur en 2021 (80 % de troubles dépressifs) chez les 18-24 ans.

L'étude de Santé Publique France pointe les catégories de personnes qui sont les plus à risque face aux épisodes dépressifs : les femmes, les personnes vivant seules, les familles monoparentales, les personnes qui se déclarent en difficulté financière ou au chômage. Le stress causé par la maladie de la Covid-19 et les restrictions imposées pour la contrôler apparaît comme l’une des principales hypothèses explicatives de cette hausse, selon le rapport.