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Cognition

Le manque de sommeil chez l’enfant a des effets néfastes sur le cerveau

Par Camille Sabourin

Une nouvelle étude sur le cerveau montre que les enfants en manque de sommeil s’exposent à des problèmes cognitifs sur le long terme.

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Une "bonne nuit", selon l’Inserm, c’est entre 4 et 6 cycles successifs de 90 minutes en moyenne.
Les données de plus 8300 enfants ont été récupérés pour arriver à ce constat. Selon les résultats, un enfant qui dort moins de neuf heures par nuit s’expose à des problèmes cognitifs à long terme.

Les cycles de sommeil sont essentiels pour le bon fonctionnement du cerveau, d'autant plus chez l’enfant. Et une nouvelle enquête vient confirmer ce constat.

Dans une étude publiée fin juillet dans la revue The Lancet Child & Adolescent Health, les chercheurs ont révélé un lien entre le développement cognitif des plus petits et le sommeil.

Moins de neuf heures par nuit

Pour arriver à ce bilan, l’équipe de chercheurs ont analysé les résultats de plus de 8300 enfants âgés de 9 à 12 ans. C’est, à ce jour, la plus grande étude jamais réalisée sur le développement du cerveau et la santé des enfants aux Etats-Unis. Entre les questionnaires, les images IRM ou encore les dossiers des enfants, les chercheurs ont pu obtenir des résultats solides.

Dans cette expérience, les enfants qui dormaient moins de neuf heures par nuit présentaient des différences significatives dans certaines zones du cerveaux responsables de la mémoire, de l’intelligence et du bien-être. Les enfants touchés présentent également des difficultés à prendre des décisions ou dans la résolution de problèmes.

Des dommages sur le long terme

"Nous avons constaté que les enfants qui ne dormaient pas suffisamment, moins de neuf heures par nuit, avaient moins de matière grise ou un volume plus petit dans certaines zones du cerveau responsables de l'attention, de la mémoire et de l'inhibition, par rapport à ceux qui avaient des habitudes de sommeil saines", affirme Ze Wang, l’auteur principal de l’étude.

Selon le chercheur, ces conséquences néfastes étaient encore visibles 18 mois plus tard - "un constat inquiétant qui suggère des dommages à long terme pour ceux qui ne dorment pas assez." De son coté, E. Albert Reece, professeur à l’université de médecine du Maryland explique qu’il s'agit "d'un résultat crucial qui souligne l'importance de mener des études à long terme sur le développement du cerveau de l'enfant".