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Syndrome de tako-tsubo

Syndrome du cœur brisé : des chercheurs testent le premier traitement

Par Geneviève Andrianaly

Des chercheurs testent le premier traitement du syndrome du cœur brisé (ou "syndrome de tako-tsubo"). 

halfbottle/iStock
Le syndrome du cœur brisé a été décrit pour la première fois à la fin des années 1990 au Japon.
Cette maladie survient le plus souvent après la ménopause chez des femmes âgées de 55 à 75 ans.

Lorsqu’un stress physique ou émotionnel intense brise notre cœur pour de vrai, on parle du syndrome du cœur brisé, aussi appelé "Tako Tsubo". Il s’agit d’une cardiomyopathie, à savoir une maladie affectant le muscle cardiaque et réduisant la capacité du cœur à pomper le sang riche en oxygène vers le reste du corps. Cette pathologie, qui touche plus souvent les femmes, entraîne une insuffisance cardiaque. Les symptômes du syndrome du cœur brisé se rapprochent de ceux de l'infarctus du myocarde, selon l’Orphanet.

Cardiomyopathie

"À l'heure actuelle, il n'existe aucune thérapie efficace pour soulager les symptômes de la cardiomyopathie Tako Tsubo ou aider les personnes à vivre plus longtemps", ont indiqué des chercheurs de l’université d'Aberdeen en Écosse. C’est pourquoi ils ont décidé de mener un essai sur un conditionnement physique et une thérapie psychologique pour les personnes atteintes du syndrome du cœur brisé, grâce à une subvention de la British Heart Foundation.

90 patients participeront à l’essai durant trois ans

Dans un communiqué, l’équipe a expliqué que ce nouvel essai durera trois ans. Elle portera sur 90 personnes recrutées en Écosse, dans les trois semaines suivant le diagnostic de cette maladie par les médecins. Une partie des participants prendront part soit à un conditionnement physique personnalisé, soit à une thérapie cognitivo-comportementale ou feront partie d'un groupe témoin. Tous les volontaires réaliseront des examens cardiaques détaillés trois mois après le début de l’étude.

"Après avoir consacré tant de temps à la recherche sur cette maladie, c'est formidable de faire ce grand pas vers le développement d'un traitement standardisé. Nous sommes impatients de voir les résultats en temps voulu", a déclaré Dana Dawson, professeur de l’université d'Aberdeen.