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Focus

Movember : tout savoir sur le cancer des testicules

Par Mégane Fleury

Les tumeurs cancéreuses au niveau des testicules sont plutôt rares et souvent asymptomatiques. Elles peuvent provoquer une infertilité et des troubles de la sexualité. 

Panuwat Dangsungnoen/istock
Le premier Movember est né en 2003 en Australie et en 2007 en France.
Le cancer des testicules touche entre 1 et 1,5% des hommes.

À chaque mois de novembre, les hommes sont invités à se laisser pousser la moustache pour Movember, une campagne de sensibilisation aux maladies masculines. Cela permet notamment de récolter des fonds pour la recherche, mais aussi de parler de pathologies parfois méconnues, à l’image du cancer des testicules. Ces tumeurs sont rares, mais il s’agit des cancers les plus fréquents chez les hommes de 15 à 35 ans. 

Comment se passe le diagnostic ?

En France, 2 300 hommes sont touchés chaque année par un cancer des testicules. Dans la plupart des cas, ils sont les acteurs principaux du diagnostic : c’est par l’auto-palpation qu’ils détectent une masse anormale sur l’un de leurs testicules. Souvent, ils ne ressentent aucun symptôme. Le diagnostic s’échelonne ensuite sur plusieurs étapes : une visite chez le médecin traitant, une échographie, des analyses sanguines pour détecter les marqueurs spécifiques de ce cancer. Un urologue aura en charge la confirmation du diagnostic. 

Comment soigner une tumeur des testicules ?

Selon l’Institut national du cancer, la chirurgie est incontournable en cas de cancer des testicules. "L'ablation du testicule atteint par une intervention chirurgicale (ou orchidectomie) est le traitement initial, quel que soit le type de tumeurs, et y compris en cas de métastase, est-il expliqué sur son site. L'opération consiste à enlever le testicule dans lequel la tumeur s'est développée et les tissus à proximité vers lesquels elle a pu se propager." Il peut être nécessaire d’y ajouter d’autres traitements : une chimiothérapie, une radiothérapie ou un curage ganglionnaire pour retirer les ganglions lymphatiques touchés par les cellules cancéreuses. Cette combinaison de traitements a démontré son efficacité : la mortalité liée à ce cancer a baissé de 40% depuis les années 1990. Il est considéré comme un cancer de bon pronostic dans la mesure où son taux de survie, quel que soit le stade, est le plus élevé de tous les cancers. 

Quelles conséquences ? 

Même s’il se soigne, le cancer des testicules peut avoir des conséquences importantes. Les traitements ont parfois un impact sur la fertilité : c’est pourquoi une conservation de sperme est systématiquement proposée avant l'ablation du testicule touché, même si l’homme concerné n’a pas de projet d’enfant. Le cancer des testicules peut aussi affecter le désir et la sexualité. "Lors des traitements, la fatigue physique et psychologique peut entraîner une baisse du désir, prévient l’Institut national du cancer. Cette diminution de la libido est normale, elle est généralement temporaire et disparaît avec la fin des traitements." Pour certains hommes, l’ablation du testicule conduit à une perte de confiance en soi. Dans ces cas, l’Institut national du cancer recommande d’en parler à un professionnel de santé pour se faire aider. 

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