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Santé cardiaque

Crise cardiaque : l’activité physique réduit le risque de décès

Par Mégane Fleury

Pour les personnes de moins de 75 ans, l’activité physique permet de réduire drastiquement le risque de décès. 

Chaque année, 80 000 personnes sont victimes d’une crise cardiaque en France.
Pour une personne sur dix, l’infarctus provoque le décès dans l’heure.

Jardinage, marche, vélo : quelle que soit l’activité que vous préférez, il faut bouger. L’activité physique est nécessaire pour être en bonne santé, mais pour certaines personnes, elle est encore plus bénéfique. Dans Neurology, des chercheurs démontrent qu’elle permet aux victimes d’une crise cardiaque de mieux récupérer. Concrètement, le mouvement réduit leur risque de décès. 

Des risques de complications 

Une crise cardiaque correspond à l’obstruction d’une artère. Cela bloque la circulation du sang et de l’oxygène vers le cœur, et provoque la destruction des cellules musculaires présentes dans l’organe cardiaque. Selon le délai avant l’intervention des secours, cet accident cardio-vasculaire peut avoir des conséquences de gravité variable. "L’infarctus peut entraîner une insuffisance cardiaque, et de troubles du rythme cardiaque qui font courir un risque de mort subite", précise l’Inserm. 

Un sondage soumis aux participants 

Pour diminuer ces risques, les auteurs de cette nouvelle recherche suggèrent de faire de l’exercice. "Notre étude montre que faire un minimum d’activité physique peut réduire la mortalité sur le long terme, quelle qu’en soit la cause, chez les survivants d’un infarctus", concluent les chercheurs. Ces résultats ont été obtenus en observant l’état de santé de près de 100 000 personnes, dont une partie avait eu un infarctus. Les participants ont renseigné eux-mêmes la quantité d’exercice physique réalisée chaque semaine en répondant à un questionnaire. Tous ont été suivis pendant plusieurs années, quatre ans et demi en moyenne.

Une réduction importante du risque de décès 

Selon les chercheurs, marcher ou jardiner pendant trois à quatre heures chaque semaine, ou faire entre deux et trois heures de vélo par semaine permettrait de réduire de 54% le risque de décès pour les personnes précédemment victimes d’un infarctus. Chez les moins de 75 ans, le risque est réduit de 80% pour ces niveaux d’activité physique. "Nous avons constaté que les bénéfices étaient encore meilleurs lorsque les gens marchaient entre six et sept heures par semaine", soulignent les chercheurs. D’après eux, pour les personnes de moins de 75 ans, marcher pendant trente minutes chaque jour suffit pour réduire les risques. Cela correspond aux recommandations minimales de l’Organisation mondiale de la santé : les adultes devraient marcher au minimum 30 minutes par jour, et ce cinq fois par semaine.