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Mauvaise combinaison

Le mode alimentaire associé à la pollution atmosphérique engendre du diabète gestationnel

Par Diane Cacciarella

Le régime alimentaire ainsi que l’exposition à la pollution atmosphérique augmentent les risques de développer du diabète gestationnel.

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Une alimentation riche en viande associée à une forte exposition à la pollution atmosphérique augmenterait les risques d’avoir du diabète gestationnel.
L’âge, le poids et les antécédents familiaux sont aussi des facteurs de risque.

En 2012, le diabète gestationnel concernait 8 % des grossesses en France métropolitaine selon le site de l’Assurance maladie. Et ce pourcentage serait en constante augmentation à cause de plusieurs facteurs de risques comme l’âge de plus en plus tardif des femmes au moment de la grossesse ou le surpoids.

Selon une étude publiée dans la revue Environment International, le diabète gestationnel pourrait aussi être dû à la pollution atmosphérique et aux habitudes alimentaires. Lors de leurs travaux, les chercheurs ont montré que la consommation de viande ou d’aliments transformés pouvait augmenter l’un des effets néfastes de l’exposition à la pollution atmosphérique : le diabète gestationnel.

Diabète gestationnel : des risques pour la mère et le foetus

Le diabète gestationnel - aussi appelé diabète de grossesse - est une augmentation de la glycémie (c’est-à-dire la quantité de sucre dans le sang) qui apparaît lorsqu’une femme est enceinte et disparaît après l'accouchement. Pendant la première moitié de la grossesse, le taux de sécrétion d’insuline et la sensibilité à cette hormone augmentent. Cela peut entraîner des baisses de la glycémie appelées hypoglycémies, surtout la nuit et au réveil. À partir du quatrième mois environ, la tolérance au glucose diminue. Le placenta augmente sa production d’hormones, ce qui induit une résistance du corps à l’action de l’insuline. En réaction, le pancréas en sécrète davantage pour réguler le taux de glycémie. Mais, chez certaines femmes, le pancréas ne remplit pas cette fonction et le taux de sucre dans le sang devient alors trop important : c’est le diabète gestationnel.

Celui-ci est dangereux pour la mère et pour le fœtus. La future maman peut ainsi souffrir d’une hypertension artérielle ou développer une pré-éclampsie (une maladie de la grossesse qui associe une hypertension artérielle et la présence de protéines dans les urines). Elle a aussi plus de risques d’avoir une césarienne ou un accouchement prématuré. Le fœtus peut aussi avoir un retard de croissance.

De multiples facteurs de risques

Dans le détail, les chercheurs ont trouvé plusieurs facteurs pouvant influencer l’apparition du diabète gestationnel. Ils assurent tout d’abord que l’exposition sur le long terme à la pollution atmosphérique avant la grossesse augmente le risque de développer du diabète gestationnel. Et ce d’autant plus si le régime alimentaire de la femme comprend beaucoup d’aliments d’origine animale.

En effet, les participantes ayant une consommation plus élevée de viande, d'œufs et de produits transformés et exposées à la pollution atmosphérique avant la grossesse présentaient des taux plus élevés de diabète gestationnel. D’autre part, celles atteintes de diabète gestationnel étaient aussi généralement plus âgées, avaient un indice de masse corporel (IMC) plus élevé, des antécédents familiaux de diabète plus importants et des niveaux plus élevés d'exposition à la pollution atmosphérique.

Ainsi, pour se prémunir du risque de développer un diabète gestationnel, mais aussi pour la santé en général, il est recommandé de ne pas manger trop de viande ni d'œufs dans la semaine et d’éviter les plats préparés et la restauration rapide.