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Coronavirus

Covid-19 : comment expliquer la baisse des hospitalisations des patients de plus de 75 ans ?

Par Diane Cacciarella

Les patients atteints de la Covid-19 de plus 75 ans sont moins nombreux dans les hôpitaux et dans les services de réanimation. Ce phénomène, observable depuis quatre semaines, pourrait être du à la vaccination de cette tranche d’âge.

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En France, un quart des plus de 75 ans ont déjà reçu au moins une dose de vaccin.

Il y a un mois en France, 5 500 patients atteints de la Covid-19 de plus de 75 ans étaient hospitalisés chaque semaine. Mais ce chiffre est descendu à 4000 durant la dernière semaine de février, ce qui représente une baisse de 1 500 cas hebdomadaire. Cette tendance s’observe aussi dans les services de réanimation : 412 entrées du 22 au 28 février, contre 509 hebdomadaires le mois dernier. Même si ces nombres restent élevés chez les plus de 75 ans, ces diminutions sont positives. Mais à quoi peuvent-elles être imputées ?

L’amélioration chez les plus de 75 ans et les résidents en Ehpad

Pour beaucoup, cette baisse serait due à la vaccination. En France, un quart des plus de 75 ans ont déjà reçu au moins une dose de vaccin. "Tout converge pour attribuer à la diminution observée des différents indicateurs chez les sujets de plus de 75 ans le bénéfice de la vaccination”, souligne Daniel Levy-Bruhl, responsable de l'unité infections respiratoires de l'agence Santé publique France, au micro d’Europe 1. Mais il alerte aussitôt : "le fait de réduire le risque d'hospitalisation chez les 75 ans et plus n'est pas suffisant pour inverser la tendance générale à la hausse de l'épidémiologie actuelle".

Même constat dans le point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, publié le 4 mars dernier : “La tension sur le système hospitalier s’est accentuée et risque de s’aggraver dans les jours à venir du fait de l’augmentation des nouveaux cas confirmés. L’amélioration des indicateurs épidémiologiques chez les plus de 75 ans et les résidents en Ehpad traduit l’effet protecteur du niveau de couverture vaccinale atteint dans cette population.” Jeudi dernier, en tout, 3 133 478 personnes avaient reçu au moins une dose de vaccin.

La situation reste inquiétante, notamment à cause des variants

Les autres indicateurs de l’épidémie de la Covid-19 ne sont pas aussi positifs. Actuellement, dans l’Hexagone, 24 765 patients sont hospitalisés pour cause de coronavirus, dont 3 680 en réanimation. Autre chiffre inquiétant : une personne sur quatre hospitalisée à Paris a moins de 40 ans. En attendant la vaccination de toute la population, il faut donc redoubler d’efforts et continuer à respecter les consignes sanitaires.

Lors d’une visite dans la Creuse, le Premier ministre Jean Castex a affirmé que le gouvernement allait “mettre le paquet sur la vaccination” aux mois de mars et d’avril. Les variants qui circulent sur le territoire sont aussi en cause : "on a un mois, un mois et demi, deux mois très sensibles, a-t-il poursuivi. Ce variant risque de nous reconduire, je n'en sais rien, peut-être à reconfiner". Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le jeudi 4 mars dernier, Jean Castex estimait que le variant anglais du coronavirus représentait six nouveaux cas sur dix en France. Dans le point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, publié le même jour, il était indiqué que la proportion de variants anglais était supérieure à 50% dans 57 départements métropolitains et que les variants sud-africains et brésiliens se situaient au-delà des 10% dans 9 départements.