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Régime alimentaire

Cholestérol héréditaire : il vaut finalement mieux baisser les sucres que les graisses

Par Mathilde Debry

L'hypercholestérolémie familiale est un trouble génétique qui développe des taux de cholestérol deux à quatre fois plus élevés que la moyenne.

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Environ 300 000 personnes souffrent d’hypercholestérolémie familiale en France.
De nombreuses entités sanitaires leur conseillent d'éviter de manger des graisses saturées.
Une nouvelle étude met à mal ces recommandations.

Depuis des décennies, les personnes souffrant d’hypercholestérolémie familiale ont pour consigne de réduire au minimum leur consommation de graisses saturées afin de diminuer leur taux de cholestérol et de réduire leurs risques de maladies cardiaques. Une nouvelle étude, publiée dans la revue BMJ Evidence-Based Medicine, met pourtant à mal ces recommandations.

Aucun argument scientifique

L'hypercholestérolémie familiale est un trouble génétique qui développe des taux de cholestérol deux à quatre fois plus élevés que la moyenne. Pour le faire baisser, de nombreuses entités sanitaires - telle que l'American Heart Association – conseillent d'éviter de manger des aliments d'origine animale comme la viande, les œufs ou le fromage. Les graisses tropicales, telle que l’huile de coco, seraient aussi à bannir.

Une équipe d'experts des maladies cardiaques et de la nutrition, composée de cinq cardiologues, a testé ces recommandations alimentaires traditionnelles. Suite à diverses expériences, ils affirment n’avoir trouvé aucun argument scientifique en faveur d’un régime à faible teneur en graisses saturées pour les patients souffrant d’hypercholestérolémie familiale. 

"Depuis 80 ans, les personnes souffrant d'hypercholestérolémie familiale cherchent à réduire leur cholestérol grâce à un régime alimentaire pauvre en graisses saturées", explique le directeur de l’étude David Diamond, chercheur américain spécialisé dans les maladies cardiaques. Au contraire, "notre étude a montré qu'un régime alimentaire plus sain pour le cœur est un régime pauvre en sucre et non en graisses saturées", résume-t-il.

Graves complications cardiovasculaires

Un régime pauvre en glucides serait notamment plus efficace pour les personnes en surpoids, hypertendues, diabétiques ou présentant un risque accru de maladie cardiaque. Leurs conclusions sont conformes à un autre article récemment publié dans le Journal of the American College of Cardiology, indiquant que les aliments qui augmentent le taux de sucre dans le sang seraient à proscrire en cas de taux de cholestérol trop élevé. On parle ici par exemple du pain blanc, de pommes de terre ou de sucreries.

1 patient sur 250, soit environ 300 000 personnes en France, souffrent d’hypercholestérolémie familiale. L’hypercholestérolémie peut entraîner de très graves complications cardiovasculaires telles qu’un angor, un infarctus du myocarde ou encore une mort subite précoce avant l’âge de 30 ans, voire dès l’enfance si elle n’est pas traitée*.

*Source : anhet.fr