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De l'oreille au coeur

Les nuisances sonores favoriseraient les maladies cardiovasculaires

Par Johanna Hébert

À mesure que le territoire français s’urbanise, les nuisances sonores, notamment liées aux transports, augmentent. Selon des chercheurs de l’Inserm, ces dernières favoriseraient les maladies cardiovasculaires.

mimchs / istock

Voiture, métro, train, bus… En ville, les nuisances sonores liées aux transports sont nombreuses. Près de 9 millions de Français y seraient exposés, particulièrement en région parisienne. En février 2019, l’observatoire du bruit (Bruitparif) rapportait que les Franciliens pourraient perdre des années de vie en bonne santé à cause de cela. Il est difficile d’examiner, avec précision, quelles sont les conséquences de cette pollution sonore sur notre organisme. Des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dirigent une étude sur le sujet. Ils tentent d’analyser les conséquences directes du bruit des transports sur la tension et le rythme cardiaque.

Une journaliste “infiltrée” dans l’étude

Une journaliste d’Envoyé Spécial, sur France 2, a participé à cette étude, tout comme 300 autres personnes. Pendant une journée, elle a dû porter un brassard. Toutes les dix minutes environ, ce dernier mesurait le rythme cardiaque et la tension. Un appareil équipé d’un micro a également enregistré les sons qui l’entouraient en temps réel. Les participants de l’étude ont été invités à passer une heure dans deux environnements sonores très différents. Sur un boulevard parisien, très fréquenté et très bruyant, et dans le calme d’un parc. Chaque personne devait rester immobile pendant l’expérience afin de ne pas perturber sa fréquence cardiaque. La journaliste s’est donc mise à lire un livre à chaque fois.

La fréquence cardiaque augmente avec le bruit

Une semaine plus tard, la journaliste de France 2 s’est rendue à l’Inserm pour découvrir les résultats. Basile Chaix est directeur de recherche et est à la tête de cette présente étude. Ce dernier a observé que le rythme cardiaque de la journaliste était stable dans le parc ( autour de 60 battements par minute), mais beaucoup plus élevé sur le boulevard (autour de 75 battements par minute). Sa tension, cependant, n’a pas bougé. Avec ces résultats, on peut effectivement penser à un risque de maladies cardiovasculaires car une fréquence cardiaque élevée peut, à long terme, les favoriser.