ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Médicaments sur Internet : les pharmaciens très encadrés

A partir du 12 juillet

Médicaments sur Internet : les pharmaciens très encadrés

Par Bruno Martrette

L'arrêté qui encadre la vente de médicaments sur Internet a été publié et entrera en vigueur le 12 juillet. 4000 médicaments sans ordonnance seront désormais accessibles en ligne. 

JAUBERT/SIPA

C'est la fin d'un no man's land ! La vente de médicaments sur Internet par les pharmaciens est enfin encadrée. L’arrêté qui réglemente le commerce sur le web a été publié dimanche et entrera en vigueur le 12 juillet.

 

Il permet à 4000 médicaments vendus sans ordonnance (paracétamol, antitussif, etc...) d’être accessibles en ligne. Le texte stipule que le site sera le « prolongement virtuel » d'une pharmacie physique elle-même autorisée. Les médicaments seront donc vendus via des sites édités par une officine et autorisés par l’Agence régionale de santé (Ars) dont ils dépendent.
S'agissant de la forme, tous les produits vendus sur internet devront être présentés « de façon objective, claire et non trompeuse ». Concrètement, seuls les éléments suivants devront figurer sur la présentation du médicament, son nom commercial, la ou les indications thérapeutiques, la forme galénique (sachets, comprimés, gélules etc.), le nombre d’unités de prise et le prix. Pour les notices attachées aux médicaments concernant notamment les précautions d’emploi et la posologie, elles seront disponibles en ligne et imprimables.

 

En décembre dernier, Marisol Touraine avait autorisé la vente en ligne des médicaments pour se mettre en conformité avec une directive  européenne. « Une décision brutale », estimait à l'époque l’Ordre des pharmaciens qui y voyait plus de risques que d’avancées. Et la présidente de l’Ordre Isabelle Adenot,  d’énumérer les dangers de la vente en ligne, confidentialité menacée, falsification, non respect des règles.

Enfin, alors que le gouvernement souhaitait limiter la liste des produits susceptibles d'être vendus en ligne aux médicaments « vendus devant le comptoir », c'est-à-dire environ 450, le Conseil d'Etat puis l'Autorité de la concurrence avaient estimé que le projet d'arrêté du gouvernement était trop restrictif et préconisé que la vente soit élargie à l'ensemble des médicaments non soumis à prescription médicale. Au final, c'est leur avis et non celui du ministre de la Santé qui a été finalement retenu.