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Santé féminine

Endométriose, cancer du sein... : l'ouverture d'un Centre de la femme prévue prochainement

Par Charlotte Arce

Regrouper en un lieu et fédérer l’ensemble spécialités dédiées à la santé féminine : c’est l’ambition du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, qui inaugurera prochainement un Centre de la femme à Paris.

SARINYAPINNGAM/iStock

Endométriose, fibrome, cancer du sein ou encore maladies du col utérin. Ces pathologies ont beau concerner les femmes, rares sont aujourd’hui les lieux spécialement dédiés à leur prise charge, du dépistage et du diagnostic aux traitements médicaux et chirurgicaux.

Mais à Paris et en Île-de-France, ce sera bientôt le cas. À l’occasion de la Journée internationale d’action pour la santé des Femmes qui se déroule ce mardi 28 mai, le Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph (GHPSJ) vient d’annoncer la création du Centre de la Femme. L’ambition d’un tel lieu ? "Fédérer les services dédiés à la prise en charge de ces pathologies spécifiques et le service de chirurgie gynécologique, pour proposer aux patientes un parcours de soins personnalisé fluide", explique le groupe hospitalier.

Un service dédié à l’endométriose

Cette organisation transversale sera dédiée au dépistage et au traitement de différentes pathologies féminines : l’endométriose, le fibrome, le prolapsus génital ou encore l’incontinence.

Toutes ces pathologies gynécologiques sont traitées par "des spécialistes rompus aux nouvelles technologies dont le but est de faire bénéficier chaque patiente d’une thérapeutique adaptée à son cas en privilégiant systématiquement l’acte le moins invasif".

Outre la création d’un centre du fibrome et un autre de périnéologie, l’ouverture d’un centre de l’endométriose est à noter. Cette maladie, qui touche 15 % des femmes en âge de procréer soit 4 à 6 millions de femmes en France, est encore à ce jour mal diagnostiquée. Quant aux femmes qui en souffrent, elles voient souvent leur douleur minimisée et rarement prise en charge. "Il faut en moyenne sept ans pour déceler une endométriose. Cela s’explique par le fait que la maladie est encore taboue et qu’il y a encore peu de professionnels formés pour la diagnostiquer. Les médecins du GHPSJ ont participé en 2017 à la mise à jour des recommandations de la HAS, pour une prise en charge personnalisée, pluridisciplinaire et coordonnée", explique le Dr Erick Petit, médecin radiologue et fondateur du Centre de l’Endométriose.

Une approche multidisciplinaire sera privilégiée "afin d’être en mesure de proposer une stratégie thérapeutique personnalisée à chaque patiente, tenant compte des signes fonctionnels de la maladie, de sa localisation et du désir de grossesse de la patiente", précise le communiqué de presse. Pour mieux accompagner les patientes, une consultation antidouleur sera aussi ouverte. Elles pourront, en plus des traitements médicamenteux, se voir proposer des thérapies complémentaires pour atténuer la douleur (acupuncture, sophrologie, mésothérapie, ostéopathie…).

Pour une meilleure prise en charge des cancers féminins

Inauguré en 2018, le Centre du sein réunissant le dépistage et la prise en charge en un lieu dédié des cas avérés du cancer du sein fera partie intégrante du Centre de la femme du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph. Reposant sur le binôme initial Radiologue / Chirurgien et faisant la part belle à la pluridisciplinarité, le Centre du sein a pour but d’offrir aux patientes une meilleure qualité de vie, mais aussi de leur offrir les soins les plus précis et personnalisés possibles.

À ce titre, le Centre du sein peut se reposer sur des technologies de pointe. Outre l’échographie, la mammographie numérique, la tomosynthèse (acquisition en 3D) et l’IRM, le centre a investi dans des nouveaux dispositifs médicaux magnétiques pour détecter le ganglion sentinelle (Sienna +™) et repérer les lésions mammaires non palpables (Magseed ®). "L’utilisation de ces deux types de marqueurs permet une approche sans radioactivité, avec une invasivité minimale et une réduction considérable du stress."

Le Centre de la femme pourra aussi s’appuyer sur une robotique de précision dans le traitement des cancers de l’endomètre et du col de l’utérus. Les patientes qui y seront prises en charge pourront bénéficier d’interventions de gynécologie robot-assistée, pratiquées par des spécialistes des nouvelles techniques de chirurgie mini invasive.