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C'est pour très bientôt

Etudes de santé : Agnès Buzyn annonce la fin du Numerus clausus

Par Raphaëlle de Tappie

A partir de la rentrée 2020, les universités décideront elles-mêmes combien d'élèves elles accepteront en deuxième année d'études de santé, a annoncé Agnès Buzyn dans le cadre de son projet de la Santé. 

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Voilà une nouvelle qui devrait largement soulager les jeunes qui souhaitent s’orienter vers des études de médecine. C’est la fin du Numerus clausus, a annoncé jeudi 10 janvier la ministre de la Santé Agnès Buzyn dans le cadre de son projet de loi Santé. Le document "devrait être envoyé au Conseil d’Etat la semaine prochaine" et transmis au Parlement avant l’été, a-t-elle précisé, souhaitant qu’il soit examiné "en urgence".

Ainsi, dès la rentrée 2020, les universités pourront déterminer elles-mêmes combien d’élèves elles acceptent en deuxième et troisième années de médecine, kiné, dentaire, pharmacie et maïeutique (sage-femme). Dans le détail, le nombre de places proposées par chaque fac devra tenir compte d'"objectifs d’admission en première année du deuxième cycle", "arrêtés par l’université", mais "sur avis conforme de l’agence régionale de santé" et "au regard d’objectifs nationaux pluriannuels". Enfin, l'admission en deuxième ou troisième année dépendra de "la validation d’un parcours de formation antérieur et (de) la réussite à des épreuves", dont les contenus seront précisés par décret.

Toujours sous contrôle du ministère, les universités pourront également fixer leurs propres "objectifs d’admissions" en quatrième année. Par ailleurs, les futurs externes, qui débuteront cette quatrième année au mois de septembre passeront de nouveaux examens auxquels ils devront obtenir une "note minimale".

"Permettre l’accès à ces études à partir de voies diversifiées"

Enfin, les épreuves classantes existant actuellement pour entrer en internat en fin de sixième année vont aussi disparaître. "Les modalités de répartition des postes ouverts" et "d’affectation" de ces étudiants seront en outre modifiées par décret.

Selon Agnès Buzyn, le but de cette réforme est de "permettre l’accès à ces études à partir de voies diversifiées", même si "l’ensemble du processus demeurera exigeant et sélectif". A l’heure actuelle, environ 8 200 candidats sur 60 000, soit un sur sept, est accepté en deuxième année. Emmanuel Macron lui-même avait qualifié ce système "d’absurde" et d’obsolète dans le contexte de désert médical auquel sont confrontés 8,6% des Français"Des réformes structurelles, mais qui prendront du temps, seront prises pour rouvrir les Numerus clausus qui ont construit cette rareté du personnel médical sur les territoires", déclarait-il notamment en juillet 2017. 

Le terme de Numerus clausus vient du latin "cercle fermé". Depuis 1971, il est déterminé par un arrêté ministériel qui fixe chaque année le nombre d’admis au concours de la 1e année de médecine, kiné, dentaire, pharmacie et maïeutique.