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Recherche scientifique

Maladie de Parkinson : sept patients traités grâce à des cellules souches iPS

Par Mégane Fleury

Les cellules souches iPS sont proches des cellules embryonnaires. Elles sont capables de devenir des neurones producteurs, ce qui pourrait pallier à la dégénérescence des neurones des malades de Parkinson. 

Dutko/iStock
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Depuis le 1er août, sept personnes atteintes de la maladie de Parkinson reçoivent des millions de cellules iPS, (cellules pluripotentes induites) dans leur cerveau, dans le cadre d’un essai réalisé par des chercheurs de l’université de Kyoto au Japon. Les cellules iPS devraient devenir des neurones producteurs de dopamine, le neurotransmetteur impliqué dans le contrôle de la motricité. Cela pourrait ainsi ralentir la progression de la maladie. 

Un premier essai réalisé sur des singes

Des essais cliniques portent sur un autre type de cellules souches, les cellules souches embryonnaires, mais ils posent des questions éthiques, car cela détruit l'embryon. A l'inverse, les cellules pluripotentes induites sont au départ des cellules adultes, souvent prélevées sur la peau, que les chercheurs font revenir à un stade antérieur en y injectant quatre gènes. Ensuite elles deviennent pluripotentes, c’est-à-dire qu’elles peuvent devenir n’importe quelle cellule de l’organisme. Elles reviennent au stade "immature", comme les cellules embryonnaires, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas encore de spécialité. Les cellules iPS ont déjà été testées sur des singes atteints d’une forme de la maladie de Parkinson. Sur l’homme, un essai a été réalisé au Japon sur une patiente atteinte de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). 

Pour réaliser leur opération, les chercheurs vont percer un trou de 12 millimètres dans le crâne des patients, afin d'injecter les cellules. (Crédit : Center for iPS Cell Research and Application, Kyoto University)

La dégénérescence des neurones

La maladie de Parkinson est caractérisée par une dégénérescence des neurones qui sécrètent de la dopamine. Le contrôle des mouvements est fortement perturbé, les malades ont des tremblements, des rigidités, certains de leurs mouvements sont plus lents et parler, écrire, ou marcher peuvent devenir difficile. Jusqu’ici les traitements permettaient de réduire les symptômes, mais pas de ralentir la progression de la maladie. Les chercheurs mettent tous leurs espoirs désormais dans la technique des cellules iPS, récompensée par un prix Nobel en 2012. Pendant deux ans, les sept patients âgés de 50 à 69 ans seront régulièrement surveillés par les équipes de recherche. 

Aujourd’hui, on compte dix millions de personnes atteintes de la maladie de Parkinson à travers le monde. Rare avant 45 ans, elle touche surtout les plus de 70 ans. En France, 120 000 personnes sont concernées.