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Drame

Arrêt cardiaque d'une fillette de 7 ans en Charente-Maritime : comprendre le coeur de l'enfant

Par Anaïs Col

A Saintes (Charente-Maritime), une fillette a fait un arrêt cardiaque dans la piscine municipale et a été placée en coma artificiel.

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Le 3 mai, une fillette de 7 ans a fait un arrêt cardiaque (AC) foudroyant alors qu'elle se trouvait à la piscine "Aquarelle" de Saintes, en Charente-Maritime. L'incident s'est produit à l'extérieur de l'eau : la petite fille s'est écroulée au sol avant d'être prise en charge par les maîtres-nageurs, puis évacuée par les secours vers l'hôpital de Saintes. L'enfant a ensuite été transporté au centre hospitalier Pellegrin de Bordeaux et placé dans un coma artificiel pendant quatre jours. Aujourd'hui, ses jours ne sont plus en danger.

En France, chaque année, 50 000 personnes meurent prématurément d'arrêt cardiaque. Sans prise en charge immédiate, plus de 90% d'entre eux sont fatals. C'est pourquoi réagir vite apparait comme essentiel dans ce genre de situation et c'est sans doute la réactivité des maitres-nageurs qui a sauvé la vie de cette fillette.

L'arrêt cardiaque chez l'enfant

L'arrêt cardiaque chez l'enfant reste rare : chaque année en France, entre 11 et 15 jeunes âgés de 6 à 20 ans en meurent. L'AC de l'enfant est le plus souvent la conséquence d'une cardiomyopathie, une maladie du muscle cardiaque. Le dysfonctionnement du coeur entrave alors la fonction de pompe à sang du cœur vers le reste du corps. 

Selon un rapport des Hôpitaux Universitaires de Paris Sud, les causes principales sont "l’insuffisance respiratoire, les accidents (traumatismes, noyades, corps étrangers inhalés), le sepsis, une atteinte neurologique et une cardiopathie ou un trouble du rythme cardiaque congénital". L’arrêt survient le plus souvent après une période d’hypoxie, c'est-à-dire une diminution de la quantité d'oxygène apportée au niveau des tissus de l'organisme. Les enfants les plus à risques sont ceux souffrant d'insuffisance respiratoire, d'affection neurologique sévère convulsivante ou non, de cardio(myo)pathie ou du syndrome polymalformatif. 

Source : rapport des Hôpitaux universitaires de Paris Sud

"Chez l’enfant, l’AC est plus souvent la conséquence d’une défaillance respiratoire ou circulatoire qu’un arrêt cardiaque primitif causé par une arythmie, indique le rapport. Il est donc important de reconnaître précocement les signes de ces défaillances", lesquels sont : une absence de réactivité spontanée ou aux stimulations, une absence de respiration normale ou encore, une absence de circulation.

Rappelons-le, la réactivité des témoins est la principale chance de survie des personnes victimes d'un arrêt cardiaque. Il est dont important de savoir pratiquer un massage cardiaque.