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Rapport de la DREES

Dentistes : un tiers des nouveaux praticiens ont un diplôme étranger

Par Antoine Costa

Les nouveaux inscrits à l’Ordre des chirurgiens-dentistes sont de plus en plus nombreux à exercer en France avec un diplôme étranger, principalement de pays de l’UE.

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La tendance est claire : depuis 2010, la part de nouveaux inscrits à l’Ordre des chirurgiens-dentistes possédant un diplôme étranger est en hausse. Pour l’année 2016, elle s’est établie à 31 %, soit 500 praticiens, d’après les chiffres publiés dans un rapport de la DREES publié ce mardi.

C’est, certes un peu moins qu’en 2015 : 501 des nouveaux chirurgiens-dentistes avaient un diplôme étranger, ce qui représentait 33 % des nouveaux inscrits. Mais globalement, depuis 2008, cette part n’a cessé d’augmenter. Elle n’était alors que de 7 %, et de 5 % en 1999.

Ces diplômes ont principalement été obtenus en Europe : en 2015, 46 % provenaient de Roumanie, 22 % d’Espagne et 17 % du Portugal. Parmi ces diplômés, jeunes pour la plupart (32 ans en moyenne), certains sont Français et ont choisi de passer leur diplôme à l’étranger, et d’autres sont originaires des pays en question. Ainsi, 11 % des inscrits à l’Ordre en 2015 étaient de nationalité roumaine.

41 200 chirurgiens-dentistes en France

Contrairement à de nombreuses spécialités médicales, la démographie des dentistes est stable depuis 2000, d’après le rapport de la DREES. Entre 2001 et 2016, les effectifs n’ont augmenté que d’1 %, pour atteindre 41 200. Dans la même période, la densité a donc légèrement diminué, de 67 à 62 praticiens pour 100 000 habitants, en raison de l’accroissement de la population.

La répartition sur le territoire est inégale, avec une densité plus importante dans les régions du Sud et les métropoles, et un déficit dans les zones plus rurales. Dans les Alpes-Maritimes, la densité est ainsi supérieure à la moyenne nationale de 50 %. « À l’inverse, les départements ultramarins ou de la Normandie ont des densités très faibles, autour de 40 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants », précise le rapport.

Mais « en 2013, 98 % des Français vivaient dans une commune située à moins de 15 minutes du cabinet dentaire le plus proche », précise la DREES dans un communiqué.

L’augmentation du numérus clausus, de 800 places en 2000 à 1161 en 2015, a permis un rajeunissement de la profession, qui s’est également féminisée. Les femmes représentaient 32 % en 2000, et 44 % en 2016. Mais chez les moins de 30 ans, elles sont 59 %.