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Collyres mydriatiques : l'ANSM alerte sur les effets indésirables chez l’enfant

Les collyres mydriatiques comportent des risques létaux pour les enfants et doivent être utilisés en respectant les indications.

Collyres mydriatiques : l'ANSM alerte sur les effets indésirables chez l’enfant SimpleFoto/epictura




Ils font partie des produits surveillés de près par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Les collyres mydriatiques, utilisés pour dilater la pupille, ne sont pas sans risque, et notamment sur les plus jeunes, pour lesquels ils ne sont pas toujours indiqués. L’ANSM émet ainsi un point d’information pour alerter sur les effets indésirables de ce médicament, et rappeler les recommandations d’usage.

Deux types de collyres sont utilisés en ophtalmologie pour obtenir une dilatation pupillaire ou une cycloplégie : les agents anticholinergiques et antimuscariniques, représentés par les collyres atropiniques et dérivés (atropine, cyclopentolate, tropicamide et homatropine), et les alpha-mimétiques, représentés par la phényléphrine.

Absorption par l'organisme

Or, les effets secondaires peuvent être graves, voire létaux, pour les plus petits. « Les enfants présentent plus de risques que les adultes de développer des effets indésirables généraux (…), du fait d’un passage systémique potentiel », écrit l’ANSM. Le passage systémique correspond à l’absorption par l’ensemble de l’organisme d’une substance.

En cas de passage systémique, ces principes actifs ont des effets notamment au niveau digestif, cardiaque et du système nerveux central. « Des cas graves d’effets indésirables, parfois mortels, ont été rapportés chez des enfants ayant reçu des collyres mydriatiques ; la survenue de ces effets indésirables graves est souvent décrite dans le cadre d’une association de collyres mydriatiques », précise l’ANSM.

Prudence

Pour limiter le risque d’effet indésirable, l’agence recommande la plus grande des prudences lors d’une administration à un prématuré ou un nouveau-né (risque de distension abdominale, iléus, occlusion, et risques hémodynamiques).

Pour tous les enfants, il est nécessaire de « ne pas dépasser les posologies maximales recommandées dans un intervalle de temps donné ». L’agence recommande également « d’appuyer sur l’angle interne de l’œil pendant une minute pour occlure les points lacrymaux », mais aussi « d’essuyer sur la joue de l’enfant la partie du collyre administré qui s’y écoule, afin d’éviter tout risque d’ingestion, de limiter les effets systémiques, et, chez le prématuré, de prévenir le risque de passage au travers de la peau ».

Enfin, l’ANSM insiste sur les indications de ces collyres qui semblent faire l’objet d’un usage hors AMM (posologies trop élevées, classe d’âge non respectée…), ne permettant pas de garantir la sûreté du médicament. « La phényléphrine collyre 10 % est contre-indiquée chez l’enfant de moins de 12 ans ; l’atropine collyre 1 % est réservée aux adultes et adolescents de plus de 12 ans ».

Seuls les médicaments cités ci-dessous dans l’indication précisée doivent être administrés aux patients.

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