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QUESTION D'ACTU

Sept patients empoisonnés

Anesthésiste de Besançon : le parquet n'exclut pas d'autres victimes

L'empoisonnement de sept patients, dont deux sont morts, à Besançon n'est pas un accident selon le parquet, qui évoque des actes volontaires de nature à entraîner la mort.

Anesthésiste de Besançon : le parquet n'exclut pas d'autres victimes robertprzybysz/epictura




Un anesthésiste mis en examen fait la Une de l'actualité. Il est suspecté d'avoir empoisonné sept patients, dont deux sont morts, entre 2008 et 2017 à Besançon (Doubs). Cela « n'est pas un accident », il s'agit « d'actes volontaires de nature à entraîner la mort », a estimé ce mardi le parquet. 

La nuit dernière, ce médecin de 45 ans a été placé sous contrôle judiciaire pour « empoisonnements avec préméditation ». Et depuis, les réserves sur sa culpabilité semblent se réduire comme peau de chagrin. Les analyses toxicologiques réalisées dans des poches de soluté de réhydratation et de paracétamol, utilisées lors de l'opération de certaines des victimes, « ont permis de retrouver de fortes quantités de potassium où d'anesthésiques, à doses létales », a indiqué le vice-procureur, Christine De Curraize, lors d'une conférence de presse à Besançon.

Aucun aveu 

La nature et les doses introduites « sciemment » dans ces poches de perfusion, « là où normalement, elles n'ont pas lieu d'être », indiquent qu'« il ne pouvait s'agir que d'actes volontaires de nature à entraîner la mort des patients », a-t-elle ajouté dans des propos rapportés par l'Agence France Presse (AFP). A ce stade de l'enquête, cette dernière exclut catégoriquement l'hypothèse d'un accident. Selon Mme De Curraize, « ce dossier va nécessiter un certain nombre d'expertises et on n'est pas à l'abri de voir le nombre de victimes s'élargir », craint-elle.

Le parquet, qui avait demandé le placement en détention provisoire du praticien, a enfin annoncé qu'il ferait appel de son placement sous contrôle judiciaire. Ce dernier, également interdit d'exercer sa profession et dans l'obligation de verser une caution de 60 000 euros, conteste catégoriquement les faits qui lui sont reprochés. Le crime d'empoisonnement avec préméditation est passible de la réclusion criminelle à perpétuité. 

Un cas loin d'être unique 

Mais le cas de ce praticien est loin d’être unique. Récemment au Japon, une enquête a été ouverte pour la mort de 46 personnes par empoisonnement dans un même hôpital. En Angleterre, un infirmier a été condamné pour avoir assassiner des patients. Contacté par Pourquoidocteur, le Pr Michel Bénézech, psychiatre et criminologue, estime que « ces tueurs agissent très souvent par compassion et sont persuadés d’avoir le droit de vie ou de mort sur leurs victimes ». 

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