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QUESTION D'ACTU

Tribunal administratif de Bordeaux

Listeria : «Charcuterie bordelaise» peut reprendre son activité

La décision de la Préfecture de la Gironde a été annulée par le tribunal administratif de Bordeaux : l’interdiction de vente imposée à « Charcuterie bordelaise » est suspendue.

Listeria : \ Frédéric BISSON/Flickr




Le feuilleton continue. Après un retrait de produits dans un premier temps, puis la cessation d’activité imposée depuis le 25 janvier dernier, l’entreprise Charcuterie bordelaise peut à nouveau vendre ses produits. Le tribunal administratif de Bordeaux a en effet déjugé la décision de la Préfecture de la Gironde, qui avait imposé un « arrêt immédiat des activités de production et de distribution des produits à base de viande prêts à être consommés ».

Pour justifier la suspension de l’arrêté préfectoral, le tribunal a notamment estimé que « les constatations opérées par l’administration ne justifiaient pas l’arrêt immédiat de la production sans mise en demeure, les différents travaux ou contrôles pouvant être réalisés très rapidement et rien ne faisant apparaître l’extrême imminence d’un danger pour le public ».

Arnaud Chedhomme, le PDG de l’entreprise, l’avait saisi, armé d’une batterie de résultats de tests. Il réfutait notamment les raisons invoquées par la Préfecture, qui faisait référence à « des manquements graves à la réglementation relative à la sécurité des denrées alimentaires » relevés par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP).

Des arguments fragiles

La bactérie Listeria monocytogenes avait été détectée dans deux produits de la marque. Sous la pression des services vétérinaires, sept produits avaient été retirés des étals des enseignes de grande et moyenne distribution, avant que ne soit décidée l’interdiction de vente de tous les produits de charcuterie.

L’avocat de l’entreprise a démonté les arguments de la DDPP, qui avait reproché « un nettoyage et une désinfection insuffisante des évaporateurs et diffuseurs ». Une accusation à laquelle il a répondu, en présentant la facture attestant d’un travail récent d’une entreprise spécialisée. Une photo de déchets a également été contestée comme preuve, le cliché ayant été pris dans un local situé hors de l’atelier de production, et les déchets ne représentant donc pas de danger.

50 salariés au chômage technique

Arnaud Chedhomme déplore l’impact de cette interdiction. « On a tiré à boulets rouges sur notre entreprise et sur moi-même. Les fonctionnaires de l'État ont essayé de couler une entreprise et de détruire des emplois. C'est inacceptable. On ne va pas en rester là », a-t-il pesté. Entre temps, une cinquantaine de salariés avaient en effet été placés au chômage technique. L’image de marque de l’entreprise est aussi atteinte.

En réparation du préjudice, la Préfecture a été condamnée à verser 1 500 euros à Charcuterie bordelaise. Le PDG a d’ores de déjà affirmé qu’il demanderait des dommages et intérêts pour cette atteinte à l’image de la société, ainsi que pour le préjudice d’exploitation subi.

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