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Ministère de l'Agriculture

Rage : l'appel à la vigilance des autorités

Par Julian Prial

« Gare à la rage » est la nouvelle campagne de sensibilisation du ministère de l’Agriculture. Elle invite chaque Français à la vigilance, notamment ceux qui voyagent avec des animaux. 

Capture d'écran sur le ministère de l'Agriculture

La rage tue encore une personne toutes les dix minutes dans le monde. Et ce terrible fardeau n'épargne pas la France. Depuis 2001, 11 cas de rage canine ont été importés en France, alors que la maladie est absente du territoire national, ce qui n'est pas le cas de très nombreux autres pays. Ces cas étaient tous liés à des animaux contaminés à l’étranger. Le dernier cas, dû à un chien ramené d’Afrique du Nord, date de 2015.

« Pourtant, des moyens existent pour prévenir l’introduction de la maladie en France », rappelle ce lundi le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. Il lance ainsi pour la deuxième année consécutive une campagne de sensibilisation aux voyageurs.

Lors d’un séjour à l’étranger

Lors d'un séjour à l'étranger, il indique qu'il est « fortement recommandé » de ne pas toucher d’animal errant et de ne pas ramener d’animal d’un pays à risque. Un animal ramené illégalement peut être infecté et peut contaminer.
Sur son site, le ministère précise que le principal réservoir de la maladie dans le monde est le chien. Dans les pays d’Europe, le vecteur principal était le renard. Mais la rage du renard a été éradiquée en France en 2001. Enfin, la chauve-souris peut également être à la source de contaminations dans différentes régions du monde.
Côté géographie, la rage animale est présente sur tous les continents (excepté en Antarctique), mais reste principalement localisée en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique.

Voyager avec son animal de compagnie  

Pour voyager avec un animal de compagnie, la campagne indique aussi les démarches préalables nécessaires : il convient de prendre contact avec le vétérinaire 4 mois avant le départ ; l’animal doit être identifié par son passeport ; les vaccins de l’animal doivent être à jour ; une prise de sang est nécessaire pour les pays à risque. 
Il est utilise de rappeler qu'un animal domestique peut être suspecté de rage lorsqu’il exprime des symptômes (notamment des troubles nerveux ) qui ne peuvent être rattachés de manière certaine à une autre maladie


Au retour en France 

Enfin, au retour en France, il faut impérativement présenter son animal de compagnie aux autorités douanières. Le non-respect des obligations réglementaires est passible de sanctions pénales (article L237-3 du Code rural et de la pêche maritime).

Les vétérinaires sont en première ligne pour détecter des cas de rage et accompagner les propriétaires d’animaux en matière de prévention. Lorsque celle-ci fait défaut, les conséquences sanitaires peuvent être très graves puisque la maladie est transmissible à l'homme. « L’issue est toujours fatale en l’absence de traitement après exposition ou lorsque la maladie est déclarée », conclut en effet l'Institut Pasteur sur son site