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Troubles du métabolisme

Lumière bleue : au réveil et le soir elle favorise obésité et diabète

Par Jonathan Herchkovitch

La lumière forte dès le réveil ou dans la soirée augmente la résistance à l’insuline et des pics de glucose le soir, entrainant des risques de prise de poids et de diabète.

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On savait déjà la lumière intense en soirée nuisible à la qualité du sommeil, surtout lorsqu’elle est riche en tonalités bleues. Elle agirait aussi directement sur le métabolisme, en favorisant la résistance à l’insuline, la création de graisse, la prise de poids et le diabète, d’après les chercheurs de l’université Northwestern (Etats-Unis), qui publient un article dans la revue PLOS ONE.

Ils ont étudié les effets d’une lumière enrichie en bleu sur les taux sanguins de glucose et d’insuline en particulier sur deux groupes de personnes. Le premier y était exposé 30 minutes après le réveil, et prenait son petit-déjeuner en pleine lumière ; le second, 10 heures plus tard, en fin d’après-midi, et pendant le dîner.

Pour les deux groupes, la résistance à l’insuline, qui peut entrainer un risque de diabète, était supérieure à celle du groupe témoin. Dans le groupe du soir, les chercheurs ont en plus observé des pics inhabituels de glucose, ce qui indique une incapacité de l’insuline à réguler la glycémie après le repas.

Réveil en douceur, soirées tamisées

« Les résultats de cette étude appuient l’idée selon laquelle l’environnement lumineux a une influence sur notre santé », explique l’auteur principal de l’article, Ivy Cheung, chercheur en neurologie à l’école de médecine de l’université Northwestern.

Il est donc préférable de sortir de la pénombre doucement le matin, et de compenser le coucher du soleil par une lumière modérée. Le tout, en restant au maximum éloigné des sources de lumière bleue (smartphones, tablettes, ordinateurs) afin de favoriser l’endormissement (qui impacte aussi le métabolisme) et de limiter les risques supplémentaires de diabète et d’obésité.

Ces résultats ont aussi un autre intérêt, pour les chercheurs. « C’est cool d’avoir pu montrer que la lumière intense ait ces effets, s’exalte Kathryn Reid, directrice de recherche sur le projet. En théorie, nous pouvons maintenant utiliser la lumière pour manipuler les fonctions métaboliques. »