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Etude sur le rat

Alcool : l’activité physique modère les dégâts sur le foie

Par Julie Levallois

Chez le rat, l’exercice physique d’endurance permet de réduire l’inflammation que l’alcool provoque sur le foie. Les animaux ont en revanche une stéatose hépatique.

SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Les rats courent pour la recherche sur l’alcool. L’alcoolisation chronique plus précisément. Une équipe de l’université du Missouri (Etats-Unis) a observé que les animaux qui font de l’exercice de type aérobie, ou d’endurance, protègent leur foie contre l’inflammation induite par l’éthanol. Les résultats sont parus dans la revue Biomedicine.

Peu d’inflammation

La consommation excessive d’alcool provoque une dysfonction des cellules du foie, les hépatocytes. Le phénomène est bien documenté. Cela vaut pour les consommations chroniques et ponctuelles, et les dégâts sont irréversibles. Mieux vaut donc les anticiper. C’est ce qu’ont étudié les auteurs de ces travaux. Deux groupes de rat ont été sélectionnés. Tous ont pratiqué une activité physique de haut niveau. Mais la moitié a, en outre, été exposée à de l’alcool de manière chronique pendant six semaines.

Sans surprise, cette « habitude » provoque une augmentation des dépôts graisseux dans le foie des rongeurs. C’est ce qu’on appelle la stéatose hépatique. En revanche, les animaux ne présentent pas l’inflammation typique qui accompagne généralement ce paramètre. L’exercice physique semble les protéger de ce trouble métabolique qui provoque les dégâts hépatiques.

Des bio-marqueurs positifs

L'activité physique s’avère aussi bénéfique sur d’autres éléments : par rapport au groupe contrôle, les rats exposés à l’alcool ne présentaient pas d'augmentation des triglycérides, d'insuline ou de glucose dans le sang. « C’est significatif car l’ingestion chronique d’alcool peut réduire l’efficacité de l’insuline avec le temps, ce qui entraîne une augmentation du taux d’insuline et de sucre dans le sang », explique Jamal Ibdah, dernier auteur de l’étude.

Reste maintenant à comprendre comment l’activité physique protège les animaux des dégâts de l’alcool, et surtout si ces bienfaits se retrouvent aussi chez l’homme. Vous pouvez toujours chausser vos baskets le lendemain d’une cuite, mais il n’est pas certain que cela vous dédouane de vos excès de la veille.