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Dordogne

Grippe aviaire : l'exportation des volailles interdite

Par Anne-Laure Lebrun

Suite à la détection de 3 foyers de grippe aviaire en Dordogne, le ministère de l'Agriculture a décidé d'interdire l'exportation des volailles vivantes et des oeufs.

Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA
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Le ministère de l’Agriculture a interdit l’exportation des volailles vivantes, œufs et tout autres produits à base de gibier à plumes « depuis l’ensemble du département de la Dordogne à destination d’autres Etats membre de l’Union européenne ou de pays tiers ». Cet arrêté paru au Journal officiel ce mercredi fait suite à la détection de plusieurs cas de grippe aviaire dans cette région du sud-ouest de la France.

Par ailleurs, le transport d’espèces aviaires sur le territoire français est dorénavant soumis à l’autorisation du préfet. Celui-ci se prononcera uniquement après l’avis des services vétérinaires. Tout rassemblement, foires, concours, exposition d’animaux ou chasse ont également été interdites. Ces mesures restrictives concernent près de 90 communes en Dordogne et en Haute-Vienne, listées dans l’arrêté.

Au total, 3 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène pour les volailles ont été identifiés en Dordogne depuis fin novembre. Les premiers cas depuis 2007. Pour limiter la propagation du virus, le préfet du département a ordonné l’abattage de 14 000 canards et 1000 oies. Des abattages avaient déjà eu lieu le 25 novembre après la découverte d'un foyer de grippe dans la commune de Biras.

3 élevages concernés

Une décision radicale prise dans le cadre du national d’intervention sanitaire d’urgence lancé dès l’identification du premier foyer infectieux. Pour le moment, les prélèvements réalisés dans les 3 élevages concernés ont donné des résultats partiels : le virus H5N1 a été découvert dans le premier élevage touché mais le typage n’a pas été déterminé dans les deux autres.
Le risque pour l’homme semble assez faible mais par mesure de précautions les éleveurs concernés sont suivis de très près par les experts de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

Néanmoins, le ministère se veut rassurant et rappelle que « la grippe du poulet » n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viande, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire.